Le président français Emmanuel Macron a accusé jeudi l’Iran « d’avoir fait le choix cynique d’exposer les Libanais et de se préserver », en « activant le Hezbollah contre Israël ». Dans ce contexte, il a estimé que le Hezbollah, « affaibli », doit « renoncer aux armes, au terrorisme, à la violence ».
« Nous devons agir pour le Liban », a déclaré M. Macron, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen à Bruxelles. L’Iran et le Hezbollah portent une très longue responsabilité dans la situation actuelle. En activant le Hezbollah contre Israël, malgré l’intérêt fondamental du Liban à rester à l’écart de la guerre, l’Iran a fait le choix cynique d’exposer les Libanais et de se protéger. -même « .
Selon lui, l’Iran a « précipité l’élimination » du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que « le lancement des opérations israéliennes ». « Le Hezbollah doit donc en tirer les conséquences », a ajouté M. Macron. Il a des obligations. D’abord celui du renoncement aux armes, au terrorisme, à la violence. Aujourd’hui fragilisée par la mort de son leader et la destruction de ses capacités militaires, que personne ne peut regretter, elle doit permettre aux Libanais de se rassembler et de trouver des solutions aux multiples crises qui minent leur pays. .
Le président français a rappelé dans ce contexte que son pays « tiendra le 24 octobre une conférence de soutien au Liban et à sa souveraineté ». « Cela visera à apporter une aide humanitaire aux centaines de milliers de personnes déplacées du fait des opérations israéliennes, à donner aux institutions libanaises les moyens de survivre à cette période dangereuse et à préparer l’avenir en prenant les premières mesures pour que les Libanais l’armée puisse se déployer dans le sud du pays, mais aussi en facilitant le dialogue indispensable à la sortie de crise politique », explique-t-il.
M. Macron a également demandé à Israël « de mettre un terme à ses opérations militaires, de ne pas étendre son action sur le terrain, de respecter la souveraineté du Liban ainsi que ses obligations envers les Nations Unies, en ce qui concerne tout particulièrement la FINUL ». « Pour la France, la souveraineté du Liban est une cause essentielle qu’elle défendra toujours », a-t-il assuré.
Téhéran prêt à négocier
Par ailleurs, dans une interview diffusée jeudi par Le Figaro, le président du Parlement iranien, Mohammad Ghalibaf, a laissé entendre que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris une application de la résolution 1701 de l’ONU qui prévoit que seule l’armée libanaise peut être déployée au Sud-Liban. .
Selon le quotidien français, M. Ghalibaf souhaite un cessez-le-feu le plus rapidement possible au Sud-Liban. Pour atteindre cet objectif, le président du Parlement affirme que son pays serait prêt à négocier concrètement les mesures de mise en œuvre de 1701 avec la France, qui ferait office de pays médiateur entre le Hezbollah et Israël.
Mohammad Ghalibaf a également défendu les frappes de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre. « L’histoire nous a appris que le régime sioniste ne comprend que le langage de la force. Il a attaqué notre représentation diplomatique en Syrie, martyrisant plusieurs hauts responsables iraniens. Malgré notre réponse du 13 avril 2024, il a récidivé, en assassinant, en pleine Téhéran, le chef du Hamas Ismaïl Haniyé, alors qu’il était notre hôte pour une cérémonie officielle. Si nous ne répondions pas, ce régime sioniste continuerait à nous attaquer ! », a-t-il souligné.
Le président français Emmanuel Macron a accusé jeudi l’Iran « d’avoir fait le choix cynique d’exposer les Libanais et de se préserver », en « activant le Hezbollah contre Israël ». Dans ce contexte, il a estimé que le Hezbollah, « affaibli », doit « renoncer aux armes, au terrorisme, à la violence ». « Nous devons agir pour le Liban », a déclaré M…..