Macron a-t-il vraiment demandé à un candidat de la majorité dans l'Hérault de se maintenir au pouvoir, au risque de faire élire le RN ? – Libération
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Macron a-t-il vraiment demandé à un candidat de la majorité dans l’Hérault de se maintenir au pouvoir, au risque de faire élire le RN ? – Libération

Macron a-t-il vraiment demandé à un candidat de la majorité dans l’Hérault de se maintenir au pouvoir, au risque de faire élire le RN ? – Libération
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Contacté par « CheckNews », le député d’Ensemble Patrick Vignal dément ses propos rapportés par « Midi Libre ». Le journaliste maintient cependant sa version.

Le président de la République a-t-il personnellement appelé un candidat d’Ensemble, arrivé troisième au soir du premier tour des législatives – dans une course à trois où le RN est en tête – pour lui demander de rester au second tour ? Au risque de faire gagner l’extrême droite ? C’est ce qu’a déclaré le député sortant Renaissance de l’Hérault, Patrick Vignal, dans le Midi gratuit Ce matin.

Avec 25% des voix, l’homme a terminé en troisième position dimanche, dans la 9e circonscription de l’Hérault, derrière la candidate du NFP Nadia Belaouni (29,3%), et surtout le RN Charles Alloncle (36,5%). Quand nos confrères lui ont demandé s’il était toujours « Il est possible d’inverser la tendance »L’ancien député répond : « J’ai reçu de nombreux appels depuis dimanche soir, y compris du président de la République, me demandant de ne pas abdiquer, des messages me disant que la victoire était possible. Mais il faut être lucide, avec 2 500 voix d’écart, et dans ce contexte de désengagement anti-Macron, le match est joué, c’est le jeu de la démocratie. Il est donc normal que je pose costume et cravate. »

« J’ai emmêlé mes pinceaux »

Contacté par Vérifiez les actualitésPatrick Vignal revient désormais sur ses pas : « C’est ma faute, je me suis embrouillé : le président de la République ne m’a jamais demandé de rester. » Et d’ajouter : « Il m’a envoyé un texto dans la nuit pour me demander ce que je faisais, et je lui ai répondu tôt le matin, quand j’ai vu son message, que je me retirais. » Vignal déclare : « J’ai la liberté d’expression et je n’ai subi aucune pression particulière. »

Contacté immédiatement après, le journaliste auteur de l’interview, Ludovic Trabuchet, a néanmoins maintenu sa version : « Il n’avait pas beaucoup dormi et était probablement fatigué, mais il m’a dit qu’il avait parlé à Macron et que Macron lui avait dit de tenir bon. » Et d’ajouter : « Il a peut-être reçu une tape sur les doigts. »

Interrogé pour savoir si Emmanuel Macron demandait à certains candidats d’Ensemble de rester dans le cadre d’une trilogie où le RN est en tête, l’Elysée ne nous avait pas répondu au moment de mettre sous presse.

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