Le Premier ministre pourrait être nommé à la mi-journée ce jeudi 5 septembre, selon Le Parisien. Après un énième report dû à l’arrivée d’un nouveau nom en lice, Emmanuel Macron est proche de prendre sa décision et pourrait nommer Michel Barnier à Matignon. Mais le commissaire européen est-il sûr de résister à la censure ?
L’essentiel
En direct
Enfin la fumée blanche. L’Elysée vient de publier un communiqué pour annoncer la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre.
Michel Barnier s’est entretenu ce matin avec Emmanuel Macron et vient de quitter l’Elysée, rapporte l’AFP.
Emmanuel Macron souhaitait nommer un Premier ministre qui serait en mesure de former une coalition allant de la droite des LR à la gauche du PS et du PCF, mais il n’y est pas parvenu. Le chef de l’État a donc étudié des options de gauche et de droite, mais c’est un nom de droite, celui de Michel Barnier, qui aurait sa préférence, selon les dernières informations. Et le choix est plutôt clair, car Michel Barnier n’étant pas de gauche devrait être censuré par les forces du NFP, mais pas immédiatement rejeté par le RN. Ce serait donc grâce au soutien du camp présidentiel, de la droite et de l’extrême droite que Michel Barnier pourrait se maintenir à Matignon malgré une motion de censure en cas de nomination.
Il n’y aurait pas de censure immédiate de Michel Barnier, si ce dernier était nommé à Matignon, par le RN selon les informations de BFM TV. Le parti d’extrême droite attendrait le discours de politique générale du futur locataire potentiel de Matignon et serait attentif aux critères qu’il s’est fixés, à savoir l’égalité de traitement des élus RN par rapport aux autres députés, le travail sur l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives et la politique relative à l’immigration et à la sécurité, avant de dire s’il est pour ou contre une censure du Premier ministre.
Après avoir dîné avec Michel Barnier mercredi soir, Emmanuel Macron a testé l’hypothèse de sa nomination à Matignon avec des membres de son camp dans la matinée de ce jeudi selon BFM TV. Les échanges et la réception du nom de l’ancien commissaire européen auraient pu convaincre le chef de l’Etat de faire son choix.
L’hypothèse d’une nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre n’est pas du goût du Parti communiste. Il s’agirait d’une « gigantesque escroquerie » selon le porte-parole du PCF, Ian Brossat, interrogé par BFMTVEt l’élu d’ajouter : « Barnier, c’est Macron avec quelques années de plus, quelques centimètres de plus et quelques cheveux blancs de plus. Mais du point de vue de la ligne politique c’est exactement la même chose. »
Pour le RN, alors que Michel Barnier semble en passe d’être nommé Premier ministre, « la question est de savoir s’il sera sous la coupe d’Emmanuel Macron » ou « s’il sera indépendant » à la tête d’un gouvernement, explique le député RN Yoann Gillet sur BFMTV. Reste que, selon l’élu, Michel Barnier « n’a aucune légitimité à travers son parti politique » puisqu’il n’y a que 47 députés LR à l’Assemblée nationale, et donc loin d’être majoritaire.
Michel Barnier, qui devrait être nommé prochainement à Matignon, « est très concentré » et « très discret comme il l’a été depuis le début des consultations » sur la formation du prochain gouvernement, a déclaré son entourage à l’AFP. BFM TV.
La nomination du Premier ministre pourrait avoir lieu d’ici midi selon Le ParisienSi l’annonce a bien lieu, la passation de pouvoir entre Gabriel Attal et son successeur, qui pourrait être Michel Barnier, pourrait être organisée dans l’après-midi selon le même journal qui cite un message de Gabriel Attal à ses proches dans lequel il est question d’une passation de pouvoir à 16 heures.
Michel Barnier et Emmanuel Macron ont dîné ensemble mercredi soir pour discuter de la nomination du commissaire européen à Matignon, qui pourrait être officialisée à la mi-journée selon Le Parisien. Un communiqué pourrait, en principe, être publié vers 13 heures, selon le journal.
Quel que soit celui qui sera nommé Premier ministre, il sera à la tête d’un exécutif qui « sera essentiellement un gouvernement de gestion et non un gouvernement de réforme » a estimé la présidente LR de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, sur France Inter. Elle estime toutefois que c’est davantage la politique qui sera menée, avec moins de latitude s’il s’agit de gestion plutôt que de réforme, que la personne installée en Macron qui importera. Elle indique également, comme au nom de LR, que « par principe, on ne censurerait pas une personnalité de gauche, à condition qu’elle ne remette pas en cause la réforme des retraites ».
L’hypothèse Bernard Cazeneuve semble bien écartée puisque l’ancien Premier ministre a indiqué n’avoir eu aucun contact avec l’Elysée depuis son dernier échange avec Emmanuel Macron lundi. L’homme politique refuse de montrer sa déception et assure ne pas avoir « demandé quoi que ce soit » mais être « prêt à assumer (ses) responsabilités si elles lui étaient confiées ». Il indique qu’il aurait accepté Matignon « comme un devoir (…) de manière loyale avec une grande abnégation et la volonté d’écouter toutes les forces politiques représentées au Parlement » mais ajoute qu’il n’attend « rien d’autre qu’une solution pour le pays ».
Les élections législatives ont permis aux Français d’indiquer ce qu’ils voulaient pour l’avenir politique selon Bernard Cazeneuve qui dit tirer plusieurs enseignements du scrutin. Le social-démocrate estime que les Français attendent « une nouvelle orientation politique pour le pays », mais surtout « une relation différente entre le président, le Premier ministre et le Parlement ». « Ils veulent une gouvernance avec plus de compromis et d’écoute. Les Français veulent un pouvoir qui entretienne avec eux une relation apaisée », a-t-il ajouté, invitant les dirigeants à écouter les électeurs.
Bernard Cazeneuve était l’un des favoris pour Matignon, mais ne semble plus l’être. Interrogé sur la situation actuelle par LCI, Il a estimé que « le seul commentaire doit être dicté par le sens de l’intérêt général » et que « la seule préoccupation doit être celle d’un Premier ministre qui puisse résoudre les nombreuses difficultés des Français » refusant de s’avancer sur les différentes hypothèses, y compris celle de sa propre nomination. Pas un mot non plus sur l’option Michel Barnier, il s’est contenté de décrire le commissaire européen comme un homme « d’expérience » avec des « qualités ».
Après avoir rendu quasiment impossible à Xavier Bertrand, favori jusqu’à hier pour Matignon, de résister à une motion de censure, le RN apparaît comme une force à convaincre pour trouver un Premier ministre qui ne se laissera pas renverser par l’Assemblée. Emmanuel Macron doit donc, si le profil qu’il choisit n’est pas soutenu à gauche, s’assurer du soutien de l’extrême droite et Marine Le Pen a posé trois conditions quant au profil du futur locataire de Matignon lors d’un entretien avec le chef de l’Etat mardi soir, rapporte le quotidien. Le ParisienPour ne pas être censuré par le RN, du moins pas dans l’immédiat, le Premier ministre devra :
EN SAVOIR PLUS
Apprendre encore plus
Après la « trêve politique » respectée pendant les Jeux olympiques, le président de la République avait fixé le cap de la mi-août pour la nomination d’un nouveau Premier ministre puis du futur gouvernement. Mais deux mois après les législatives et alors que le gouvernement de Gabriel Attal a démissionné le 16 juillet, la date de la nomination du Premier ministre n’a toujours pas été fixée.
Compte tenu de la composition de l’Assemblée nationale, le président de la République s’est donné pour mission de trouver un Premier ministre capable de réunir « la majorité la plus large et la plus stable possible », mais atteindre une majorité absolue de 289 députés s’avère impossible, sauf coalition surprise. Il en va de même pour les ministres que ce dernier devra alors proposer. Dans le cas contraire, le nouveau gouvernement dans son ensemble s’exposerait à une motion de censure qui, votée par plus de la moitié des élus, conduirait au renversement de l’équipe ministérielle. Il faudrait donc tout recommencer.
Des éléments clairs se dessinent désormais pour celui qui prendra la succession de Gabriel Attal. Le chef du gouvernement devra être « un homme ou une femme consensuel qui plaise à la fois à la gauche et à la droite », peut-on lire dans les colonnes du Monde. Selon l’Elysée, cette personnalité devra aussi dégager « un parfum de cohabitation ». C’est un indice important sur la composition du nouveau gouvernement et sa couleur politique. Notamment après le refus d’Emmanuel Macron de voir la candidate du NFP, Lucie Castets, à Matignon.
Xavier Bertrand est l’un des principaux noms qui circulent pour Matignon. Le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, lui, est même soutenu par plusieurs personnalités du centre et de la droite. Le président de la République consulte sur au moins un deuxième nom pour le poste de Premier ministre, il s’agit de Bernard Cazeneuve. L’ancien locataire de Matignon sous François Hollande reste cependant beaucoup moins médiatisé que Xavier Bertrand, et beaucoup plus discret sur ses nouvelles aspirations politiques. Pourtant, selon les informations du Parisien, ce dernier s’est récemment entretenu avec le chef de l’Etat « qu’il avait déjà vu discrètement à l’Elysée au printemps (bien avant la dissolution) ». Un profil qui pourrait tout à fait satisfaire la dimension consensuelle recherchée par Emmanuel Macron pour remplacer Gabriel Attal.
GrP1
La grande surprise : Earvin Ngapeth revient en France et signe à PoitiersEurosport FRMarmara SpikeLigue : Ngapeth revient à Poitiers…
Viols à Mazan : « Je ne sais pas si c'est juste… » : le calvaire public de Gisèle Pelicot…
La salle de contrôle d'Euronext, la société qui gère la Bourse de Paris (AFP / ERIC PIERMONT) La Bourse de…
L'ancien vainqueur de la Vuelta et triple champion du monde de cross-country Rolf Wolfshohl est décédé aujourd'hui à l'âge de…
Vous pensiez que dans l'existence d'un être vivant, il n'y avait que la vie et la mort ? Imaginez que…
Pour petits et grands. L'automne arrive dans quelques jours mais déjà les premiers maux de gorge pointent le bout de…