« Machine » avec JoeyStarr sur Arte, un « Kill Bill » à la française sur fond de lutte sociale
Copyright 687 – FIT PRODUCTION – MAKWA
Margot Bancilhon et JoeyStarr, ici dans « Machine », la nouvelle série d’Arte.
SÉRIE TV – Uma Thurman tient son successeur. Et elle est française. Son nom ? Margot Bancilhon. Ce jeudi 4 avril, l’actrice française de 31 ans vue récemment dans la série Arte S’il te plaît est de retour sur la chaîne franco-allemande avec l’arrivée d’une nouvelle production : Machine, type de Kill Bill à la française sur fond de lutte sociale avec notamment le rappeur Joey Starr au casting.
Elue meilleure série française à l’issue du dernier festival Séries Mania en mars, Machine est une création explosive en six épisodes à retrouver sur Arte.tv, avant sa diffusion les jeudi 11 et 18 avril.
Son histoire est celle d’une jeune femme au passé très mystérieux. De retour dans sa petite ville de l’Est de la France après une longue absence, l’ancienne militaire aux imposantes dreadlocks se reconvertit en technicienne d’usine. Sans le sou et pas vraiment adorable, elle se lie d’amitié avec l’un de ses collègues, un ancien toxicomane marxiste joué par JoeyStarr.
Et tandis qu’il lui fait découvrir ses passions pour le cyclisme et le communisme, la jeune femme le surprend en lui démontrant ses talents… de kung-fu. Elle devra bientôt les utiliser pour sauver tous les travailleurs qui, en grève, risquent non seulement de perdre leur emploi, mais aussi d’être assassinés par les propriétaires sud-coréens de ce fabricant de machines à laver.
Découvrez la bande-annonce ci-dessous:
Derrière les scènes de combats violents et les discours sur le capitalisme, Machine surprend par son sarcasme, son humour et ses références à la culture pop, comme celles du film de Quentin Tarantino. On en retrouve dans les traces de sang du générique animé, clin d’oeil à l’affiche de Kill Bill. Mais aussi dans les costumes : nos deux héroïnes portent une combinaison jaune similaire.
» Quand on dit que les inégalités se creusent, que les relations sociales se tendent, c’est bien de la lutte des classes dont on parle.explique son réalisateur Fred Grivois dans les notes de production. Pour en parler aux jeunes spectateurs, j’ai choisi d’adopter une approche plus moderne que ce qu’on voit habituellement dans le cinéma social. Une sorte de croisement entre Kill Bill Et La loi du marché. »
K.Maro, Anastacia, Menelik
Ne soyez pas surpris d’entendre Femme comme toi de K.Maro et des vieux tubes d’Anastacia ou Menelik. La bande sonore fait partie intégrante de la démarche du show runner, au même titre que les scènes de cascades ou les dialogues parfaitement en décalage avec la gravité de la situation. » Attends, tu sais conduire un camion ? demande l’un des grévistes à l’héroïne, qui répond aussitôt : Cela ne devrait pas être si différent d’un tank. »
Mais pour Fred Grivois, « le décalage ne signifie pas la déconnexion « . » Je voulais que la série soit ancrée dans la réalité. C’est tout le sens du personnage de JP, une ouvrière cultivée au gouaille humoristique, qui perçoit dans Machine (surnom donné au personnage incarné par Margot Bancilhon, ndlr) ce que les autres ne voient pas. », concède le réalisateur.
Les conseils du bon vieux JP lui suffiront-ils pour passer de son combat solitaire à un combat solidaire ? Ou même de trouver un sens à la vie ? Elle trouvera les réponses à ces questions dans un best-seller qu’il lui a prêté : La capitale par Karl Marx.
Voir aussi sur HuffPost :