« ma vie était comme un smartphone merdique qui ne pouvait pas charger à plus de 20 % »
Ses cheveux ont repoussé. Son sein, finalement amputé, a été reconstruit par un chirurgien plasticien. Rencontrée il y a quelques jours dans un café du centre-ville de Rennes, difficile de deviner ce que traverse Angèle, 53 ans. Pour cette entrepreneure d’origine allemande, son cancer était une épreuve physique. Elle le savait. Ce qu’elle n’avait pas prévu en revanche, ce sont les répercussions sur ses cerceaux et ses fonctions cognitives. Les Américains l’appelaient le « chemobrain ». Cette pathologie, aux multiples facteurs, entraîne des problèmes de concentration, des problèmes de mémoire et d’attention ainsi qu’une fatigue accrue. La cause : le cancer mais aussi les traitements et leurs produits toxiques, dont la chimiothérapie.
Un auto-examen, une grosseur, un cancer du sein
« C’était en janvier 2023. Lors d’un auto-examen, j’ai découvert une grosseur sur mon sein », elle se souvient. Rendez-vous à la mammographie, et le verdict tombe vite. « Mon oncologue m’a dit que cela s’appelle filtrer le cancer. Oui, ce sera long et dur. Mais dans un an, ce sera derrière moi. » La mère de quatre enfants va courageusement entamer son parcours de soins. Chimiothérapie, « que j’ai assez bien toléré sans trop d’effets secondaires. » Puis ablation du sein fin juin…