« Ma retraite Nupes » : pour critiquer le programme de la gauche, le camp macroniste crée un simulateur en ligne
Pour mettre en évidence, selon lui, les failles du programme économique du Nouveau Front populaire pour les législatives, le Premier ministre Gabriel Attal, venu défendre le camp d’Ensemble pour la République sur le plateau de France 2 ce jeudi soir, a annoncé la création d’un simulateur en ligne intitulé « Ma retraite Nupes ».
« Tous les Français qui nous regardent peuvent se connecter sur le site. Vous mettez le montant de votre retraite et vous voyez de combien votre CSG va augmenter et de combien cela va vous faire une retraite en moins », explique Gabriel Attal.
Ce site s’appuie sur un calcul issu « d’un amendement déposé par des députés du Nupes » concernant la CSG progressiste et démontre, selon ses créateurs, que l’arrivée du Nouveau Front Populaire au pouvoir réduirait le montant des retraites de nombreux Français.
Le montant net des pensions « a diminué »
« La Nupes/Nouveau Front Populaire propose d’instaurer une CSG progressive pour tous les salariés et retraités. Cela réduira le montant net de vos pensions », poursuit le site. « C’est logique, mais ça ne vous dit pas : pour financer la retraite à 60 ans, la Nupes doit nécessairement baisser le montant de vos pensions. »
Le site donne un premier exemple théorique : une pension mensuelle nette, après CSG, de 1 200 euros, passerait à 1 134 euros mensuels « avec une majorité de députés Nupes/NFP », soit 792 euros « de pension perdue chaque année ».
Mais les chiffres sont-ils les bons ? Certains membres du Nouveau Front populaire dénoncent une manipulation. « Des menteurs. Ce simulateur est bidon. Il ne permet même pas de rentrer son nombre de parts fiscales ! », fustige Ian Brossat, sénateur communiste, sur son compte X. Le Parti socialiste évoque lui aussi des « chiffres faux ».
Dans son programme économique, le Nouveau Front populaire prévoit l’abrogation de la réforme des retraites et une nouvelle « grande loi » avant 2027 sur le retour à la retraite à 60 ans. Pour financer ces mesures, cette nouvelle union de la gauche promeut la mise en place d’un un impôt sur la fortune (ISF) « à composante climatique » ainsi qu’un impôt sur les superprofits.