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« Ma mère m’a appelé en pleurs » : les cas de Covid inquiètent les familles de résidents d’un Ehpad du Gers

« Ma mère m’a appelé en pleurs » : les cas de Covid inquiètent les familles de résidents d’un Ehpad du Gers

l’essentiel
Le Covid vient de frapper l’EHPAD Cadéot de Fleurance. Les familles des résidents se plaignent d’un confinement partiel qui met à mal leurs proches.

La semaine dernière, la CGT Santé du Gers exprimait dans nos colonnes ses inquiétudes concernant l’Etablissement public de santé de Lomagne (EPSL). Des familles de résidents des Ehpad de Cadéot et de Lectoure se sont jointes aux critiques pour dénoncer « un manque criant de personnel, la fin de toutes les activités, la qualité des repas, ou encore la fin de l’aumônerie, jugée trop coûteuse ».

A ces critiques s’ajoute un problème de covid qui touche actuellement l’Ehpad Cadéot. En effet, ces derniers jours, des cas sont apparus dans l’établissement Fleurantin, entraînant le confinement partiel de certains résidents.

« Il n’y a déjà plus d’animation, maintenant ma mère de 90 ans est confinée dans sa chambre. Elle m’a appelé en pleurs hier (lundi, NDLR). Elle ne peut pas aller dans la salle commune, dans les couloirs ou même au parc. À presque 90 ans, comment voulez-vous qu’on reste enfermés seuls dans une chambre toute la journée ? Ce n’est pas possible. À cet âge-là, on est un peu comme des enfants, on a besoin d’attention, prévient Brigitte Lacarce. C’est ma mère qui m’a prévenue, on n’a aucune information de la direction. Elle n’est pas malade, et la situation s’éternise. »

« C’est inquiétant, de savoir qu’il s’agit d’une population à risque. On n’a pas été prévenu, alors qu’il y a quelques semaines, quand des cas ont été signalés à l’Ehpad Tané, à Lectoure, on avait écrit pour savoir ce qui allait être mis en place pour éviter que cela arrive à Cadéot. Mais on n’a pas eu de réponse », confie la fille d’une autre résidente.

Rien d’alarmant

Contactée, la directrice de l’EPSL Hélène Colombié s’est voulue rassurante. « Il y a bien eu des cas à l’Ehpad du Tané à Lectoure, mais c’était contenu. Comme c’est le cas aujourd’hui à Cadéot. Les résidents infectés ne sont pas confinés, ils doivent cependant rester dans leur chambre aux heures des repas pour éviter la contagion. Sinon, ils peuvent bien sûr circuler dans l’établissement, avec un masque. C’est exactement la même chose en cas d’épidémie de gastro-entérite. »

Aujourd’hui, on recense encore 15 cas de coronavirus parmi les résidents et deux parmi le personnel. « Tous les résidents qui n’ont pas le Covid vivent normalement. D’ailleurs, il n’y a eu aucun symptôme parmi les personnes positives, tout au plus une fièvre de 38°C », ajoute le directeur.

La recrudescence des cas de Covid peut-elle être inquiétante ? Pas du tout, insiste Didier-Pier Florentin, le directeur de l’ARS (agence régionale de santé). « Il y a eu quelques cas dans le département. Nous sommes en période de vacances. Des résidents sont partis dans leur famille, ou des familles viennent voir leurs proches. Il est donc normal que cela circule un peu plus. Les personnels de tous les établissements appliquent les gestes barrières de base lorsque des cas se déclarent. Le Covid circule et circulera toujours. Mais je le répète, il n’y a pas d’alerte particulière et ce n’est pas dramatique. Depuis le début de l’année, nous avons eu quelques signalements, mais ce n’est pas inquiétant », répète le directeur de l’ARS.

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