« Ma carrière de réalisateur aurait été plus rapide si j’avais accepté de réaliser un film autobiographique »
ENTRETIEN – Le directeur de Le Royaumeson premier long métrage présenté à Cannes, évoque avec passion et discernement ce projet personnel au long cours.
Point de rendez-vous près du Forum des Halles, à Paris. Avec sa casquette vissée sur la tête, Julien Colonna apparaît détendu. Le directeur de Royaume est le fils de feu Jean-Jé Colonna, surnommé « le dernier parrain corse » et incarnant pour certains Corses le « bandit d’honneur ».
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Pour son premier film, co-écrit avec Jeanne Herry (Je verrai toujours tes visages ), Julien Colonna raconte la fuite d’un père voyou et de sa fille en Corse dans les années 1990. En mai dernier, il avait fait trembler la Croisette dans la rubrique Un certain regard. Son nom est rapidement apparu sur la carte des aspirants réalisateurs.
LE FIGARO. – Vous avez été sélectionné au Festival de Cannes où vous avez reçu un accueil très enthousiaste. Tout un baptême du feu, non ?
JULIEN COLONNE. – Il y avait effectivement ça. En ressenti, en tout cas. Quand, tout à coup, vous recevez un coup de téléphone vous confirmant votre sélection à Cannes. Le rêve devient réalité. Cela légitime la persévérance et la pugnacité. D’ailleurs, l’accueil à Cannes a été étonnant. Près de dix minutes de standing ovation…