Lyon. Une décision de Michel Barnier (qui coûte cher) fait trembler les murs de la mairie
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Lyon. Une décision de Michel Barnier (qui coûte cher) fait trembler les murs de la mairie

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Les murs de la mairie de Lyon ont tremblé ce week-end à l’annonce du budget 2025 présenté par le gouvernement de Michel Barnier. Entre nouvelles hausses d’impôts et décisions d’économies sur les dépenses, l’État va aussi puiser de l’argent dans les caisses des collectivités locales.

Au moins 5 milliards d’euros à trouver en urgence

Au total en France, 5 milliards d’euros seront demandés aux collectivités (Régions, départements, intercommunalités et communes).

Les collectivités estiment même le montant total de l’effort à 9,5 milliards d’euros, en tenant compte notamment des effets de l’inflation et de la coupe de 1,5 milliard du fonds vert. Une décision décidée par le nouveau Premier ministre qui provoque une tempête dans de nombreuses mairies de France. Dans le Grand Lyon, la commune de Lyon, Villeurbanne ou encore Vénissieux sont concernées parmi 450 grandes collectivités en France.

La Ville et la Métropole de Lyon frappées durement

Pour la Ville de Lyon, plusieurs millions d’euros iront au budget général de l’État. « Le pays est mal géré depuis sept ans, et aujourd’hui on accuse les collectivités, ce qui est totalement injuste et c’est un non-sens économique », a déploré Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, cité par France 3 ce vendredi.

A Bordeaux, ville également dirigée par un maire écologiste, la décision de Michel Barnier représentera 8 à 10 millions d’euros de moins l’an prochain.

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La Métropole de Lyon, de son côté, déjà confrontée à des difficultés financières pour boucler son dernier budget, devra s’asseoir sur 50 à 70 millions d’euros en 2025, selon son président Bruno Bernard. La collectivité qui cumule les compétences métropolitaines et départementales devrait être la plus touchée de France devant Aix-Marseille (21,9 millions d’euros), Bordeaux Métropole (16,4 millions), Strasbourg (14,6), Toulouse (13,9), Nantes (11,1) ou Nice ( 9,9 millions), selon les estimations de l’association des élus Intercommunalités de France.

De quoi provoquer agacement et colère chez Bruno Bernard :

Faut-il fermer les cantines universitaires ? Faut-il fermer les Ephads ? Faut-il arrêter d’aider à l’isolation thermique ? Faut-il arrêter de payer le RSA ? On peut regarder mais ce ne sont que des mesures contre les Français qui sont proposées par le gouvernement.

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon

Un « vrai dialogue » demandé au gouvernement

La ministre Catherine Vautrin, chargée du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation de la France, en déplacement à Lyon dans le cadre du Congrès France Urbaine pour s’adresser aux élus locaux, a assumé la responsabilité de la mesure, promettant que les « communautés fragiles » ne seront pas affectées.

La Ville et la Métropole devront-elles abandonner des projets, faire davantage d’économies ou augmenter les impôts ? Des décisions, qui pourraient être douloureuses, arrivent…

Les deux élus lyonnais entendent en tout cas faire pression sur le gouvernement. 44 maires et présidents de grandes villes et métropoles ont signé un forum en Ouest de la France afin de demander un « vrai dialogue » sur la mesure qui continue de susciter des tensions.

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