Lyon. Grâce aux Jeux Olympiques et Paralympiques, GL Events a engrangé 360 millions d’euros

Jackpot. Le spécialiste lyonnais de l’événementiel GL Events a remporté 360 millions d’euros grâce aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, pour lesquels il a notamment fourni des stands, électrifié des sites et même aménagé celui du château de Versailles, a annoncé mercredi 4 septembre son président Olivier Ginon.

Paris était « un terrain de jeu fou », comme on n’en voit qu' »une fois dans sa carrière », a déclaré le dirigeant en marge de la publication des résultats semestriels de l’entreprise, basée à Lyon et présente dans plus de 20 pays.

45 millions de bénéfice net

GL Events a définitivement tourné la page sombre des années Covid et a réalisé un chiffre d’affaires de 820,6 millions d’euros sur les six premiers mois de 2024, en hausse de 19%, et enregistré un résultat net de 45 millions (+11%).

Ces bons résultats sont en partie portés par les contrats liés aux Jeux de Paris, qui s’étalent sur plusieurs exercices : 50 millions encaissés dès 2023, 150 millions au premier semestre de cette année et le reste attendu sur la fin 2024 et l’exercice 2025, a précisé Sylvain Bechet, directeur finances et investissements.

GL Events, qui, sous-traitants compris, employait 4.500 personnes pour l’occasion, disposait de plusieurs contrats avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), ainsi qu’avec des partenaires privés pour le pavillon « House of America » ​​et le restaurant des athlètes.

« Les ragots existent, laissez-les parler »

Le montant de ces contrats n’avait pas été rendu public jusqu’à présent, le président de Cojop, Tony Estanguet, ayant refusé de les dévoiler au nom du « droit des affaires ». Ce qui avait alimenté les spéculations, Olivier Ginon étant considéré par certains comme un proche du président Emmanuel Macron. « Les ragots existent, laissez-les parler », a écarté l’intéressé, soulignant avoir remporté « des contrats sous appel d’offres » grâce au « savoir-faire » de son entreprise, qui a déjà participé à plusieurs Jeux olympiques, conférences climat COP et Coupe du monde de football au Qatar.

Débats autour du Grand Palais éphémère

Désormais, il plaide pour le maintien du « Grand Palais éphémère » à Paris, une structure installée par GL Events sur le Champ-de-Mars pour abriter des expositions pendant les travaux de rénovation du Grand Palais et qui doit être démontée d’ici le 30 novembre.

« Nous avons un bâtiment de 10 000 m² « Un projet conçu par un grand architecte (Jean-Michel Wilmotte) devenu emblématique pendant les Jeux olympiques », qui a coûté 60 millions d’euros, a souligné Olivier Ginon. « Nous argumentons pour le garder trois ou quatre ans de plus », notamment le temps des travaux du musée Beaubourg, a-t-il ajouté.

Comme d’autres associations de défense du quartier, « Les Amis du Champ-de-Mars » estiment au contraire qu' »une structure commerciale comme le GPE n’a pas sa place » dans ce « jardin majeur et site historique », et demandent à la mairie de Paris de ne pas modifier la convention.