Sûrement la fin d’une tendance. Food Traboule, le food court de référence à Lyon, a été placé en redressement judiciaire le 6 août dernier, avec un plan de cession, révèlent nos confrères de Tribune de Lyon.
« Au fil du temps nous sommes passés d’un collectif à un duo »
« Un appel d’offres va être lancé pour faire vivre le lieu. Il nous a fallu trois ans pour imaginer ce concept innovant et engagé dans lequel nous croyions beaucoup. Tout était calibré. La viabilité de Food Traboule reposait sur le fait que nous étions 12 à le porter en plus de nos restaurants principaux. Au fil du temps, nous sommes passés d’un collectif à un duo… Ce n’est plus le même projet, ni le même business plan, et il n’est pas possible de continuer à le tenir à bout de bras en accord avec notre cœur de métier, la gastronomie », expliquent Tabata et Ludovic Mey, les deux chefs à la tête de Food Traboule, dans un communiqué diffusé vendredi.
Une perte de 40% du chiffre d’affaires
C’est en janvier 2020 que le duo, entouré d’un collectif de chefs, ouvre Food Traboule dans le quartier du Vieux Lyon, plus précisément dans le lieu historique de la Tour Rose. L’espace au concept innovant connaît un excellent démarrage : 12 chefs, 2 bars, 1 coffee shop, 7 salles, 7 ambiances. Eco-responsable, accessible et éthique, tout est prévu pour « faire rayonner Lyon à l’échelle nationale et internationale ».
Malheureusement, cet élan s’est vite enrayé à cause du premier confinement. Les périodes de fermeture se sont succédées. Fin 2021, la plupart des restaurateurs du collectif ont quitté l’aventure Food Traboule pour des raisons économiques. Tabata et Ludovic Mey ont décidé de reprendre chacun des emplacements vides laissés par les chefs.
La restructuration de l’offre est si difficile pour le duo qu’en décembre 2023, ils décident de mettre en vente le Food Traboule. Mais jusqu’à présent, pas de repreneur. De plus, depuis environ un an, le food court enregistre une perte de 40 % de chiffre d’affaires.
Après avoir été placé en redressement judiciaire, le duo de chefs a six mois pour trouver un repreneur.
