Lyon. Femme juive agressée au couteau chez elle : rebondissement final dans l’affaire
Par Nicolas Zaugra
Publié le
4 avril 24 à 15h09
mis à jour le 4 avril 24 à 15h09
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L’affaire s’arrêtera là, du moins pour le moment. L’enquête ouverte sur l’agression à l’arme blanche d’une femme juive à son domicile de Lyon (Rhône) le 4 novembre 2023 a finalement été rejetéa annoncé le parquet ce jeudi 4 avril 2024, six mois après les faits, confirmant une information du France Inter.
La plaignante affirme avoir reçu plusieurs coups de couteau en ouvrant la porte de son domicile à un individu se présentant comme un livreur qu’elle attendait. Les faits se sont déroulés dans un immeuble du quartier Montluc (3e arrondissement), samedi 4 novembre 2023, vers 13 heures.
Après l’avoir poignardée, l’individu en question s’est enfui sans dire un mot, selon la version de la victime.
Une croix gammée sur la porte impossible à dater
Le parquet avait ouvert une enquête avec un possible mobile antisémite car la victime est de confession juive et une croix gammée avait été découverte sur sa porte d’entrée. Une croix gammée très discrète probablement dessinée à l’arme blanche que nous avions remarquée sur la porte d’entrée du logement.
La jeune femme et sa cousine arrivées les premières sur les lieux ont affirmé que cette croix n’était pas là auparavant. Des sources policières avaient alors appelé à la prudence car il n’était pas possible de dater l’inscription.
Sur le pas de la porte du domicile de la victime se trouvait une mezouza, un objet de culte juif traditionnellement apposé sur l’encadrement de la porte d’entrée d’une maison.
Aucun auteur identifié par les enquêteurs
Mais au cours de l’enquête, aucune preuve solide n’a permis de valider le mobile antisémite ni même d’identifier un suspect à l’origine de l’attaque.
Le classement sans suite a été décidé par le parquet car « les investigations menées n’ont pas permis d’identifier le(s) auteur(s) de ces actes », indique-t-il.
Le parquet de Lyon a classé sans suite cette procédure car les investigations menées n’ont pas permis d’identifier le(s) auteur(s) de ces faits.
Une enquête pour « tentative d’assassinat aggravée par le fait que l’acte pourrait être motivé par un mobile antisémite » avait été ouverte par le parquet de Lyon.
Les enquêteurs ont exploré plusieurs pistes, sans succès, dont celle de l’agression antisémite, un mobile personnel ou familial ou encore celle de l’automutilation.
Condamnations politiques et climat très tendu
L’annonce de l’agression de cette femme avait suscité de nombreuses condamnations politiques et suscité la peur au sein de la communauté juive lyonnaise. L’affaire a été largement médiatisée dans un climat très tendu un mois après l’attentat terroriste du Hamas en Israël et une forte résurgence des attentats antisémites en France.
Tout en restant anonyme, le plaignant a d’abord dénoncé un « acte lâche et grave », puis s’est exprimé sur CActualités en entretenant le motif antisémite et en niant toute automutilation.
Elle avait bénéficié de trois jours d’ITT (interruption totale de travail).
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