Les grandes entreprises dans le viseur du budget 2025
Suite à la présentation du projet de budget pour 2025, le gouvernement français prévoit une contribution exceptionnelle des grandes entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros. Parmi les premiers concernés, LVMH, leader mondial du luxe, estime que cette surtaxe pourrait lui coûter entre « 700 et 800 millions d’euros « , comme l’a indiqué Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe, lors d’un entretien avec les analystes.
Cette hausse temporaire d’impôts vise à combler les 60 milliards d’euros nécessaires au redressement des finances publiques. Elle suscite cependant des inquiétudes dans les rangs des grandes entreprises françaises, qui voient leurs impôts augmenter significativement. Pour LVMH, le poids de la France dans ses cotisations fiscales passerait de 40 % à 45 %, alors même que le pays ne représente que 7 % de son chiffre d’affaires total. » Nous représentons déjà 4,5% de l’impôt sur les sociétés en France et nous contribuerons à hauteur de 10% des recettes attendues de cette surtaxe. », a souligné Jean-Jacques Guiony.
Un lourd impact pour le secteur du luxe
LVMH, qui a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 86 milliards d’euros en 2023, connaît déjà un ralentissement de sa croissance en 2024, comme le reste du secteur du luxe. Cette contribution exceptionnelle arrive donc à un moment délicat pour le groupe. » Cette augmentation de notre pression fiscale est sans précédent dans l’histoire de la fiscalité des entreprises en France. », commente au sein de LVMH. Cette mesure s’oppose aux récentes politiques fiscales qui visaient à stabiliser, voire à réduire, la pression fiscale sur les entreprises.
Les critiques du secteur ne se limitent pas au monde du luxe. D’autres grandes entreprises françaises expriment leur mécontentement face à cette surcharge fiscale, soulignant la nécessité pour l’Etat de mieux gérer ses dépenses.
Malgré ces protestations, le gouvernement reste ferme sur la nécessité de ces efforts temporaires de rééquilibrage des comptes publics, tout en assurant que la mesure ne devrait pas excéder deux ans. Pour LVMH, ces deux années s’annoncent donc comme une période de contribution accrue au redressement budgétaire de la France, alors que le groupe continue de jouer un rôle clé dans l’économie nationale, représentant environ 0,7% du PIB. Français.
