C’est ainsi que fonctionne la Bourgogne viticole, où un vigneron peut être dépossédé d’une partie de ses terres, tout en continuant à y laisser la trace de ses semelles pendant des décennies. En ce sens, la transaction réalisée il y a quelques semaines entre LVMH, qui se développe lentement dans la région, et la famille Poisot, dont le domaine est discrètement installé à Aloxe-Corton, est représentative d’une réalité qu’il serait vain de nier : la hausse des prix du foncier devient impossible à suivre pour de nombreuses familles d’une viticulture encore fondée sur l’agriculture paysanne.
« On ne peut pas accuser LVMH d’avoir fait exploser les prix du foncier »
Pourtant, l’histoire de la vente de 1,3 hectares sur les 2 hectares du domaine Poisot père & fils, qui s’épanouit notamment sur les vénérables terroirs de Romanée-Saint-Vivant grand cru, Corton grand cru et les coteaux de Pernand-Vergelesses, n’est pas celle du milliardaire qui débourse une somme sans rapport avec le marché pour mettre la main sur un joyau…