Certaines usines françaises de pneumatiques Michelin vont être à l’arrêt pendant quelques semaines en raison du déclin du marché mondial du secteur, a indiqué mardi le groupe, détaillant une information du Parisien. Ces arrêts concerneront dans un premier temps les pneumatiques de spécialités, d’ici fin 2024. Les sites de Troyes (Aube, pneus agricoles) et du Puy-en-Velay (Haute-Loire, génie civil), seront à l’arrêt pendant environ trois semaines, avec des salariés en le chômage partiel, « pour compenser les réductions conjoncturelles de la charge de travail », a expliqué Michelin.
Quant aux pneumatiques automobiles, le sujet de la baisse d’activité a également été « évoqué à plusieurs reprises » sur les sites de Cholet (Maine-et-Loire), Vannes (Morbihan), où travaillent 370 salariés, et Tours (Indre-et-Loire). Loire), qui fabriquent des produits semi-finis et des pneumatiques, précise le groupe. « Depuis de nombreux mois, ces sites connaissent des baisses d’activité en raison de problèmes de charges structurelles. Le groupe, en lien avec les sites et les partenaires sociaux, travaille à trouver des solutions », selon l’entreprise.
« On attend les annonces de fermetures à Vannes »
Ces pauses sont liées au « ralentissement de l’économie mondiale en général, notamment dans le secteur automobile où les ventes des constructeurs sont en baisse de 20 à 25 % », a déclaré Florent Menegaux, PDG de Michelin, au Parisien. . « Nous sommes obligés d’adapter notre production aux circonstances. Mais il faut distinguer la situation et la structure. Nous ne fermons jamais un site pour des raisons économiques », a-t-il expliqué.
Nous avons déclenché un droit d’alerte sur ces trois usines. Ces trois sites sont particulièrement menacés
Selon Romain Baciak, secrétaire général de la CGT Michelin, cité par France 3, trois sites français sont menacés : « Aujourd’hui en France, il reste 16 000 salariés. Nous attendons les annonces de fermeture à Vannes, Cholet et Tours. Nous avons déclenché un droit d’alerte sur ces trois usines. Ces trois sites sont particulièrement menacés. José Tarantini, délégué syndical central CFE-CGC, confirme que « Vannes et Tours sont les sites les plus touchés. Nous ressentons une atmosphère mondiale d’inquiétude et d’attente. Les salariés attendent des annonces et il n’est jamais bon de vivre dans cette incertitude.»
Suppressions d’emplois en 2021
Un comité social et économique extraordinaire (CSE) devait se tenir mercredi matin au siège du groupe à Clermont-Ferrand, avec des représentants de la direction et du personnel. Aucune information n’a été filtrée pour le moment. « Je ne sais pas s’il s’agira de fermetures de sites ou de fermetures d’activités. Nous attendons que l’employeur nous apporte des réponses à cette énorme baisse d’activité », a ajouté Romain Baciak.
L’entreprise de 132.300 salariés a annoncé en 2021 un important plan de suppression d’emplois en France, sans départs contraints. Ces dernières années, elle a également fermé ses sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et de Bamberg (Allemagne).