L’Uruguay élimine le Brésil en quarts de finale de la Copa America 2024

Vingt-neuf ans après avoir battu le Brésil en finale de la Copa America 1995, l’Uruguay a récidivé dans le tournoi continental. Cette fois, c’est en quarts de finale que la Celeste a pris le scalp d’une Seleçao trop limitée pour espérer mieux. Après avoir déjà tâtonné son football face à la Colombie (1-1), lors du 3e match de poule, le Brésil, privé de Vinicius Jr, suspendu, n’a jamais réussi à prendre le dessus sur une équipe uruguayenne très engagée, auteure de 26 fautes, dont une conduisant au carton rouge justifié de Nandez (73e).

Hier soir à Las Vegas, c’était comme si l’ADN de l’Uruguay avait refait surface au détriment du football spectaculaire prôné par Marcelo Bielsa lors de sa prise de fonction en juin 2023. Mais personne dans le pays ne lui reprochera son manque d’audace, après un premier tour réussi contre le Panama (3-1), la Bolivie (5-0) et les États-Unis (1-0). Les joueurs de la Celeste retrouveront en demi-finale la Colombie, facile vainqueur du Panama dans l’autre quart de finale de la soirée.

Éliminé aux tirs aux buts, comme lors de la Coupe du monde 2022

Au Brésil, en revanche, les supporters ont de quoi râler. Ils ont une nouvelle fois vu leur Seleçao sans sel ni piment. Hormis une tentative d’Endrick (27e), plutôt courageuse dans un contexte électrique, et un duel perdu par Raphinha face à Coudet (36e), les coéquipiers de Marquinhos n’ont jamais contrôlé les débats. Sous les yeux de Vinicius Jr, nerveux, et du basketteur Joel Embiid, qui semblait s’ennuyer avec si peu de football, les deux équipes ont dû se départager aux tirs au but. Les ratés d’Eder Militao et Douglas Luiz (sur le poteau) ont permis au Parisien Manuel Ugarte de qualifier son pays pour les demi-finales, mercredi, face à la Colombie, large vainqueur du Panama (5-0).

Comme lors du Mondial 2022, face à la Croatie, le Brésil a une nouvelle fois échoué aux tirs au but, laissant ses joueurs perplexes au moment de commenter cette nouvelle déception. Ce n’est pas une loterie, nous avons travaillé dur mais ce n’était pas suffisant, a regretté Danilo, s’adressant à TV Globo. J’espère que les supporters auront un peu de patience, pour les jeunes. Pas pour moi, mais pour ceux qui montent comme Endrick ou Savinho. Nous sommes en phase de reconstruction et cela va prendre un peu de temps… »