L’UQAT lance une étude visant à réduire les émissions de contaminants à Rouyn-Noranda

La société appartenant à la multinationale Glencore a également rejoint le projet et y contribuera financièrement. Le projet de recherche a également reçu une subvention de 219 950 $ de l’Alliance of Natural Sciences and Engineering Research Council.
Ce projet implique également deux co-chercheurs et un co-chercheur de l’IRME, les professeurs Carmen Mihaela Neculita (Nouvelle fenetre)Lucie Coudert (Nouvelle fenetre) et Benoît Plante (Nouvelle fenetre).
Jean-François Boulanger explique que le projet s’intéressera particulièrement aux concentrés reçus par la Fonderie Horne qui servent à l’obtention du cuivre.
Il y a des éléments de valeur que nous connaissons à l’intérieur de ces concentrés. Il n’y a pas que le cuivre, il y a aussi d’autres éléments intéressants, comme l’antimoine, voire le tellure, qui peuvent avoir une valeur intéressante, qui ont des applications importantes comme pour les panneaux solaires, par exemple. Nous voulons voir si nous pouvons les extraire de manière sélective avant le processus pour les améliorer afin d’augmenter leur disponibilité.
il dit.
À l’heure actuelle, la majorité des métaux se retrouvent dans les résidus métallurgiques, selon le chercheur, car aucun moyen de les extraire n’a été trouvé. L’objectif au laboratoire sera de trouver des solutions afin de valoriser ces métaux.
» On va faire beaucoup d’essais en laboratoire, puis après, on réanalyse le solide pour savoir si l’antimoine a été extrait par exemple, et si le cuivre est bien resté dans le solide qui pourra ensuite alimenter la fonderie. »
Réduire les émissions d’arsenic en même temps ?
Le chercheur précise que son intention est aussi de déterminer si la récupération de ces métaux pourrait en même temps permettre de réduire les émissions atmosphériques à Rouyn-Noranda.
Selon la littérature, certains procédés d’extraction sélective permettent de faire passer en solution de l’antimoine, du tellure, mais aussi de l’arsenic. La question est : cela pourrait-il s’appliquer dans ce cas ? Pourrions-nous d’abord éliminer une partie importante de l’arsenic? Cela dépend de beaucoup de facteurs, dont les minéraux, leur taille, etc. Mais l’arsenic est l’un des éléments que nous suivrons certainement dans ce projet.
mentionne M. Boulanger, précisant qu’il y a de nombreux impondérables à considérer.
Est-ce économique de le faire ? Que fait-on aussi de l’arsenic une fois extrait ? Il est important de trouver un moyen de s’en débarrasser une fois que c’est fait. C’est l’un des aspects que nous allons étudier dans le cadre du projet.
souligne Jean-François Boulanger.
Une contribution souhaitée
M. Boulanger précise qu’il est heureux que l’UQAT s’implique dans la recherche de solutions pour réduire les émissions atmosphériques.
J’ai trouvé que c’était un manque de valorisation au niveau de ces ressources, pour pouvoir contribuer à l’approvisionnement en éléments difficiles à trouver. Le tellure, par exemple, est un élément extrêmement rare. Il est également certain qu’avec toute la polémique autour de l’arsenic, nous sommes intéressés à savoir s’il peut avoir un impact
dit-il, notant que la recherche est aussi un moyen pour les chercheurs de contribuer à la société.
On caresse un peu ce rêve, de pouvoir contribuer à notre manière, mais disons qu’il y a du chemin à parcourir dans ce dossier. Par contre, si on peut jouer le rôle par rapport à un processus intéressant, mais aussi pour maintenir le dialogue, pour pouvoir en parler comme on le fait en ce moment, je suis content d’aider les gens à comprendre certains des les problèmes qui l’entourent
dit le scientifique.
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