L’Union européenne ouvre une enquête contre le site chinois Temu, soupçonné de vendre des produits illégaux
L’entreprise, qui revendique 45 millions d’utilisateurs, est également soupçonnée de proposer un service addictif.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La Commission européenne a ouvert jeudi 31 octobre une enquête contre le site de commerce en ligne d’origine chinoise Temu. L’entreprise est soupçonnée de ne pas prendre suffisamment de mesures contre la vente de produits illégaux et potentiellement dangereux. « Nous voulons nous assurer que les produits vendus (par Temu) sont conformes aux normes de l’UE et ne mettent pas en danger les consommateurs »a expliqué la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager dans un communiqué.
L’enquête portera également sur « la conception potentiellement addictive du service, (…) les systèmes utilisés pour recommander des achats aux utilisateurs, ainsi que l’accès aux données pour les chercheurs »précise le communiqué. Si Temu est reconnu coupable d’infractions, il pourrait être condamné à une amende pouvant aller jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires annuel.
Temu est considéré par l’UE comme un « très grande plateforme en ligne » dans le cadre de la loi sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur au printemps dernier. « EIl compte plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’UE. »précise l’exécutif européen. Le groupe s’engage à travailler en étroite collaboration avec les services de la Commission européenne. « Temu prend très au sérieux ses obligations liées au règlement sur les services numériques et investit continuellement pour protéger les intérêts des consommateurs », a déclaré un porte-parole à l’AFP.
L’enquête bruxelloise intervient après plusieurs avertissements et questions écrites adressées à la plateforme. Fin septembre, six pays de l’Union européenne, dont la France et l’Allemagne, ont demandé à la Commission de serrer la vis contre Temu.