L’Union européenne déplore les attaques contre la démocratie en Tunisie
L’Union européenne a dénoncé jeudi les atteintes à la démocratie en Tunisie après l’arrestation d’un candidat à la présidentielle et l’exclusion de trois autres candidats. « Les derniers développements démontrent une limitation continue de l’espace démocratique » en Tunisie, a déploré un porte-parole du service diplomatique de l’UE dans un communiqué.
« L’État de droit et le respect de la séparation des pouvoirs sont au cœur des valeurs démocratiques, tout comme le droit électoral et le droit à un procès équitable. »A quelques semaines de l’élection présidentielle du 6 octobre, l’UE déclare ceci : « regret » une décision des autorités électorales qui, selon Bruxelles, a pour conséquence « limiter l’éventail des choix des citoyens tunisiens ». « Cette décision s’ajoute aux arrestations et aux condamnations à des peines de prison de personnalités politiques ces dernières semaines, dont certains candidats potentiels à l’élection présidentielle. »la déclaration a été ajoutée.
Le candidat tunisien à la présidentielle Ayachi Zammel a été placé mercredi en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de « falsification de parrainages »ont annoncé ses avocats. Cette décision intervient après l’exclusion de la course de trois autres candidats, considérés comme de sérieux rivaux du président sortant, Kais Saied -en lice pour un second mandat- par l’Autorité électorale (ISIE) en début de semaine. Le président Saied, démocratiquement élu en 2019, est accusé d’autoritarisme depuis un coup d’Etat le 25 juillet 2021 par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs.