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L’Union européenne annonce son intention de mettre fin à la procédure contre la Pologne pour violation de l’État de droit

L’Union européenne annonce son intention de mettre fin à la procédure contre la Pologne pour violation de l’État de droit
Le Premier ministre polonais Donald Tusk lors d'une conférence de presse à Varsovie, en Pologne, le 15 avril 2024.

La Commission européenne a annoncé lundi 6 mai son intention de mettre un terme à une procédure engagée en décembre 2017 contre la Pologne, saluant les mesures prises par le gouvernement de Donald Tusk pour restaurer l’indépendance du système judiciaire. Cette procédure a été lancée par la Commission en raison d’inquiétudes concernant les réformes judiciaires mises en œuvre par le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), au pouvoir jusqu’en 2023, accusé de porter atteinte à l’indépendance des juges.

« Aujourd’hui marque un nouveau chapitre pour la Pologne »a déclaré la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen. « Après plus de six ans, nous pensons que la procédure au titre de l’article 7 peut être close. Je félicite le Premier ministre Donald Tusk et son gouvernement pour cette avancée majeure. »elle a ajouté.

La procédure prévue à l’article 7 du traité sur l’Union européenne (UE) peut théoriquement aboutir à la suspension du droit de vote d’un pays au sein du Conseil de l’UE, en cas de « infraction grave » de l’État de droit dans un État membre.

Varsovie a immédiatement accueilli  » bonnes nouvelles « . « Cela renforce la Pologne au sein de l’Union européenne (…) Il n’y a plus cette ombre négative sur nous »a réagi la ministre du Développement et des Politiques régionales, Katarzyna Pelczynska-Nalecz, sur la chaîne TVN24.

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Reconnaissance de la primauté du droit européen

Les relations entre l’UE et Varsovie connaissent un regain depuis la défaite du PiS aux législatives d’octobre et l’arrivée au pouvoir des forces pro-européennes dirigées par Donald Tusk. Pour la Commission, « il n’existe plus de risque évident de violation grave de l’État de droit en Pologne au sens de l’article 7 du traité UE ».

Elle souligne que ce pays a lancé une série de mesures pour répondre aux préoccupations concernant l’indépendance de son système judiciaire, a reconnu la primauté du droit européen et s’est engagé à appliquer les décisions du système judiciaire de l’UE et de la Cour européenne des droits de l’homme.

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Cette décision sera soumise aux ministres des 27 lors du Conseil Affaires générales du 21 mai, au cours duquel ils pourront présenter leurs observations. La Commission mettra alors officiellement fin à la procédure.

La procédure de l’article 7 n’a été déclenchée que contre un seul autre État membre : la Hongrie de Viktor Orban, cette fois à l’initiative du Parlement européen, en septembre 2018, en raison d’une menace « systémique » pesant sur les valeurs européennes dans ce pays.

Le Monde avec l’AFP

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