L’Union européenne annonce de nouvelles sanctions contre l’Iran
L’Union européenne (UE) souhaite accroître encore la pression contre l’Iran. Réunis lundi 14 octobre, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont annoncé une nouvelle salve de sanctions contre Téhéran, accusé d’avoir livré des missiles et des drones à la Russie, mais aussi à ses groupes affiliés au Moyen-Orient, comme le Hezbollah. Ces sanctions interviennent deux semaines après l’attaque iranienne contre Israël.
L’Europe a décidé de sanctionner sept entités, dont la compagnie aérienne Iran Air, accusée d’avoir livré des armes à Moscou. L’UE a également inscrit sur sa liste de sanctions deux sociétés impliquées dans la production de carburant pour le lancement de fusées et de missiles. Les ministres européens ont également décidé d’imposer des sanctions à sept nouveaux responsables, dont le vice-ministre iranien de la Défense, Seyed Hamzeh Ghalandari, et de hauts responsables militaires iraniens. Dans la foulée, Londres a présenté une nouvelle vague de sanctions visant une dizaine de responsables et organisations.
Si le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ne s’est pas prononcé lundi sur ces mesures, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a quant à elle salué cette décision, demandant qu’on aille » plus loin « dans les sanctions contre le régime de Téhéran. Le Conseil national de la Résistance iranienne, une organisation d’Iraniens en exil, a également salué les nouvelles mesures. « Le régime des mollahs utilise toutes les ressources et capacités du pays, même les organisations civiles, pour promouvoir ses objectifs de répression et d’exportation du terrorisme et de l’extrémisme »estime Shahin Gobadi, de la commission des affaires étrangères de ce conseil.
« Politiques destructrices »
« Suite à l’attaque de missiles balistiques contre Israël, nous demandons des comptes à l’Iran.» déclare, de son côté, David Lammy, le ministre britannique des Affaires étrangères. Avec nos alliés et partenaires, nous continuerons de prendre les mesures nécessaires pour contrer les menaces inacceptables de l’Iran et faire pression en faveur d’une désescalade dans la région. »
A Bruxelles, une autre mesure est également en discussion : le placement du Corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste européenne des organisations terroristes. En 2019, Donald Trump l’a inscrit sur la liste américaine des entités terroristes. Début 2023, le Parlement européen l’a demandé, mais les États membres n’ont pas suivi.
La désignation de ce groupe comme « entité terroriste » par l’UE « ferait l’objet de « mesures renforcées en matière de coopération policière et judiciaire en matière pénale » » Et « soumettrait tous les fonds détenus par le groupe en Europe à un gel des avoirs »assure le juriste américain Matthew Levitt, dans une étude publiée par le Washington Institute. « Jusqu’à présent, cela n’a été retardé qu’en raison de politiques d’apaisement et de considérations politiques illégitimes, qui n’ont fait qu’encourager le régime iranien à poursuivre sa politique destructrice et même à introduire le terrorisme au cœur du pays. Europe »estime Shahin Gobadi.
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