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Afin de lutter contre les tentatives de pays tiers d’orchestrer l’arrivée de migrants dans l’Union, comme la Biélorussie et la Russie ont été accusées de le faire à des fins de déstabilisation, les nouvelles règles permettront notamment aux États membres de limiter le nombre de points de passage frontaliers. Ils permettent également de prendre des mesures contraignantes au niveau européen pour restreindre l’accès des ressortissants de pays tiers au bloc en cas d’urgence sanitaire de grande ampleur.
Chèques autorisés exceptionnellement
La réforme du code Schengen a été proposée en décembre 2021 par la Commission européenne pour tirer les leçons de la crise du Covid-19, qui avait donné lieu à un fouillis de restrictions. Pendant la pandémie, Bruxelles n’a pu émettre que des recommandations non contraignantes aux États membres pour tenter d’harmoniser les restrictions imposées aux voyageurs entrant dans l’UE. Selon les nouvelles règles, le Conseil de l’UE pourra imposer des tests et des mesures de quarantaine.
Au sein de l’espace Schengen, qui regroupe 27 pays – dont 23 États membres de l’UE plus l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse – plus de 400 millions de personnes peuvent en principe voyager sans être soumises à des restrictions. contrôles. Depuis mars, deux autres pays – la Bulgarie et la Roumanie – ont partiellement rejoint ce groupe. Mais depuis 2015, invoquant la pression migratoire ou la menace terroriste, plusieurs pays ont réintroduit des contrôles d’identité à leurs frontières. Ils sont actuellement huit à le faire : la Slovénie, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la France, la Norvège, le Danemark et la Suède.
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Ces contrôles sont autorisés par le code Schengen à titre exceptionnel, en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure d’un Etat, mais à titre temporaire. La Cour de justice de l’UE a rappelé en avril 2022 qu’elles ne devaient pas excéder six mois. La réforme prévoit qu’en cas de menace grave pour sa sécurité, un État peut autoriser des contrôles à ses frontières pour une durée maximale de deux ans, avec possibilité de prolongation d’un an. Ces Etats devront évaluer la nécessité et la proportionnalité de ces contrôles et déterminer si les objectifs poursuivis ne peuvent être atteints par des mesures alternatives.