L’UNICEF choqué par une «horreur inimaginable»
Les premières enquêtes ont conclu que des enfants avaient été agressés par le personnel du refuge et forcés à agresser d’autres jeunes, ont indiqué les autorités malaisiennes jeudi 12 septembre. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré que les victimes « auront besoin d’un soutien médical et psychologique à long terme ».
Des centaines d’enfants et d’adolescents retirés par les autorités malaisiennes de foyers d’accueil, où ils auraient été abusés physiquement et sexuellement, ont subi une « horreur inimaginable », a décrit l’UNICEF jeudi 12 septembre.
« Ces enfants ont vécu des horreurs inimaginables et auront besoin d’un soutien médical et psychologique à long terme », a déclaré Robert Gass, représentant en Malaisie de l’agence de l’ONU chargée de défendre les droits des enfants.
170 arrestations
Des raids ont été menés mercredi dans des refuges de deux États malaisiens, conduisant à quelque 170 arrestations, dont celles d’enseignants musulmans, a indiqué la police.
Ces hébergements étaient gérés par un groupe (Global Ikhwan Services and Business – GISB) lié à la secte islamiste Al-Arqam, interdite dans le pays en 1994, selon la même source.
L’organisation a toutefois nié ces allégations et précisé dans un communiqué qu’elle ne gérait pas les refuges. « Ce n’est pas notre politique de faire des choses qui vont à l’encontre de l’islam et de ses lois », a-t-elle écrit mercredi.
Selon le site Internet du GISB, le groupe exploite des supermarchés et des restaurants dans plusieurs pays, dont l’Indonésie, la France et le Royaume-Uni. Les enfants seront hébergés temporairement dans un centre de formation de la police à Kuala Lumpur, ont indiqué les autorités.