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Au procès de l’attentat de Strasbourg, la défense du principal accusé plaide l’acquittement de tout crime terroriste

Qu’a-t-il dans la tête d’Audrey Mondjehi ? Depuis cinq semaines, cette question est au cœur du procès de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg. Pas grand chose, diront les mauvaises langues, comme le vide des discours de l’accusé, qui se décrit gentiment comme un « bouquet mystère » (pour « bouc émissaire ») et s’indigne des éléments « hors concept » (pour « contexte ») par l’accusation, était maladroit et contre-productif.

Plus on se rapproche du verdict, prévu jeudi 4 avril, plus cette question devient brûlante pour la cour d’assises spéciale de Paris : Audrey Mondjehi savait-elle que Chérif Chekatt, le terroriste qui a assassiné cinq passants le 11 décembre 2018, était radicalisé lorsqu’il a accepté de lui fournir des armes ? Pour le procureur de la République, la réponse est oui. Il a donc requis, mardi, trente ans de réclusion criminelle contre cet Ivoirien de 42 ans pour « association de malfaiteurs terroriste » et « complicité d’assassinats terroristes ».

Au lendemain de cette mise en examen accablante, c’était au tour de sa défense de tenter de sonder l’âme de l’accusé, mercredi 3 avril. Un plaidoyer à trois voix – porté par Msont Harold Bataille, Michaël Wacquez et Louise Hennon – visant à démontrer qu’il ne savait rien des intentions du tueur. Ses défenseurs ont demandé qu’il soit acquitté des crimes terroristes dont il est accusé et reconnu coupable de simple association de malfaiteurs de droit commun.

« Preuve impossible à apporter »

Mais les trois avocats partent de loin. Leur client s’est défendu de manière désastreuse lors de l’audience, multipliant mensonges et contradictions. « Quelque chose qui frappe chez Mondjehi, c’est qu’il se défend très mal »d’accord Me Bataille, qui propose une explication sur ce naufrage : son client a l’impression que c’est à lui d’apporter la preuve de son innocence.

« Alors il se défend mal. Oui, il ment, il essaie de sauver sa peau, c’est bête, il le fait mal, car, comme tous les non-initiés, et même parfois initiés, il a du mal à comprendre ce qu’on attend de lui. lui, une sorte de preuve inversée. On lui demande de justifier ce qu’il avait en tête. Il le sait très bien, mais son sentiment profond est qu’il est pris au piège d’un délit trop grand pour lui, trop vague… On lui demande des preuves impossibles à fournir. »

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Audrey Mondjehi a toujours assuré qu’elle pensait que Chérif Chekatt préparait un braquage. Afin de donner corps à cette thèse, Me Hennon a invité le tribunal à faire un effort intellectuel : comprendre l’état d’esprit de l’accusé à la lumière de « prisme » dans lequel il a grandi, celui des quartiers où la délinquance est une réalité quotidienne, l’islam répandu et le trafic d’armes monnaie courante.

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Cammile Bussière

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