Les enquêteurs russes affirment avoir trouvé du contenu pro-ukrainien sur le téléphone de l’un des auteurs présumés de l’attentat contre une salle de concert à Moscou fin mars, qui a fait 144 morts. La Russie continue d’accuser l’Ukraine, contre laquelle elle mène une offensive armée depuis plus de deux ans, d’être impliquée dans ce massacre, malgré les affirmations de l’État islamique. Kyiv nie catégoriquement toute implication.
La commission d’enquête russe a indiqué vendredi avoir pu récupérer des données sur les téléphones portables des suspects et avoir trouvé dans l’un d’eux « des photos de personnes camouflées en uniforme avec un drapeau ukrainien sur fond de maisons détruites », ainsi que les image d’un « timbre ukrainien avec un geste obscène ».
L’Ukraine a affirmé vendredi avoir détruit « au moins six avions militaires russes » et en avoir « considérablement » endommagé huit autres lors d’une attaque contre une base aérienne en Russie.
L’attaque contre l’aérodrome de Morozovsk, dans la région russe de Rostov-sur-le-Don (sud), frontalière avec l’Ukraine, était une « opération spéciale » menée par le service de sécurité ukrainien (SBU) et l’armée ukrainienne, a indiqué une source au sein du ministère ukrainien. secteur de la défense, a déclaré à l’AFP.
La commission d’enquête russe a annoncé ce vendredi étudier une piste ukrainienne dans l’attentat perpétré le 22 mars près de Moscou et revendiqué par l’organisation Etat islamique.
« Les enquêteurs ont pu récupérer des données sur les téléphones portables des prévenus », a-t-il indiqué dans un communiqué. L’un d’eux aurait trouvé sur Internet des photos des entrées de l’hôtel de ville de Crocus et les aurait envoyées à son responsable, selon les enquêteurs. « Il a confirmé tout cela dans ses déclarations », assurent-ils encore.
Par ailleurs, « des photos d’hommes en tenue de camouflage arborant un drapeau ukrainien sur fond de bâtiments détruits » ont été découvertes sur le téléphone portable de cette personne, poursuit la commission, sans plus de précisions.
La Russie a affirmé ce vendredi avoir neutralisé 53 drones ukrainiens dans plusieurs régions, dont 44 au-dessus de la région de Rostov qui abrite le quartier général militaire de l’opération russe en Ukraine.
La ville de Rostov-sur-le-Don, capitale de cette région, a également été le théâtre en juin dernier de la spectaculaire mutinerie des mercenaires de Wagner, qui se sont brièvement emparés de l’état-major de l’armée avant d’arrêter leur rébellion.
L’idée d’envoyer des troupes en Ukraine, évoquée par Emmanuel Macron, a suscité une nouvelle vague de publications sur les réseaux sociaux mêlant exagérations, approximations et fake news, pour attiser les braises de ce sujet anxiogène.
Exemple : « L’armée recrute et entraîne 200 000 hommes pour mener des opérations en Ukraine » ou « Le recrutement pour la guerre en Ukraine a commencé. Il est stipulé sur le site que les immigrés sont prioritaires ! », écrivaient fin mars des internautes en relayant un faux site Internet de l’Armée.
Le Wall Street Journal affirme avoir eu accès à une note interne du Kremlin détaillant « les projets de Moscou de lancer une campagne diplomatique et d’influence pour amplifier les divergences autour de la position de Macron », tandis que les experts européens estiment que « le Kremlin a désormais lancé une campagne plus agressive pour saper la position de Macron ». la position française. »
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