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L’Ukraine détruit un énorme dépôt de munitions russes avec de nouveaux projectiles

Des flammes s'élèvent lors d'une explosion à Toropets, dans la région de Tver, en Russie. Capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le mercredi 18 septembre 2024.

Une série de puissantes explosions a détruit un important dépôt de munitions près de la ville de Toropets, dans la région de Tver, tôt le matin mercredi 18 septembre. Touché par des projectiles tirés par l’armée ukrainienne, l’arsenal nou Le 107e bataillon de l’armée russe est situé à 500 kilomètres au nord de la frontière ukrainienne et abrite 240 tonnes de munitions. Les explosions ont été si puissantes qu’elles ont été détectées par des systèmes de surveillance sismique. Les premières secousses de magnitude 2,8 ont été enregistrées à 3 h 56, suivies de sept autres plus faibles, mesurant 2 à 2,8 sur l’échelle de Richter.

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De nombreuses vidéos filmées par des habitants et des militaires russes ont abondamment documenté l’immense nuage en forme de champignon qui s’est élevé dans les airs et ses conséquences. Les autorités russes ont fait état de 17 blessés. Une vidéo filmée vers 8 heures du matin par un habitant de Toropets (11 000 habitants) montre des dizaines de maisons aux fenêtres soufflées. On entend des explosions incessantes, indiquant que plusieurs heures après l’attaque, la situation au dépôt restait hors de contrôle. Des images satellite diffusées par la société spatiale privée américaine Maxar montrent que la forêt bordant le dépôt a continué à brûler une partie de la journée.

Les moyens sans précédent mis en œuvre par l’armée ukrainienne ne sont sans doute pas étrangers à l’ampleur des dégâts. Plus d’une centaine de drones ont participé à l’opération, selon une source militaire à Kiev rapportée par le site d’information RBK-Ukraine. Dans plusieurs vidéos de l’attaque, on peut clairement entendre le sifflement caractéristique des réacteurs, ce qui suggère que l’attaque a été menée au moins en partie par des missiles de croisière. Jusqu’à présent, les attaques en profondeur sur le territoire russe étaient menées à l’aide de drones à hélice, beaucoup plus lents et donc plus faciles à abattre par les défenses antiaériennes (DAA).

« Chute de débris de drone »

Dans ces deux courtes vidéos, on n’entend ni le crépitement des armes automatiques ni les tirs de missiles sol-air, ce qui ne signifie pas que la DAA russe est restée passive. Un témoignage recueilli par les médias russes en exil Novayagazeta.eu je n’ai entendu aucun coup de feu d’AAD.

La chaîne Telegram pro-Kremlin Military Observer suggère que le projectile ukrainien pourrait être le nouveau « drone-missile » Palianitsya, dont Volodymyr Zelensky a annoncé un premier essai réussi fin août. Le site spécialisé ukrainien Defense Express évoque plutôt un missile Neptune de fabrication ukrainienne (avec une charge explosive trois fois supérieure), dans une version modernisée.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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