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L’Ukraine a besoin d’une garantie de l’OTAN

L’Ukraine a besoin d’une garantie de l’OTAN

VOlodymyr Zelensky résiste depuis plus de deux ans et demi à l’armée russe et à Vladimir Poutine, mais les pièges de la vie politique américaine dans une lutte électorale sans merci s’avèrent tout aussi périlleux. Le président ukrainien, en visite à Washington jeudi 26 septembre pour tenter d’obtenir un plus grand engagement de la part des États-Unis à un moment particulièrement difficile de la guerre de Kiev, n’a pu éviter de se retrouver au centre des divergences entre démocrates et républicains. même entre républicains, à propos de la guerre en Ukraine.

Ce contexte complique la tâche de M. Zelensky, venu, après sa visite à l’Assemblée générale des Nations Unies, présenter son « plan de victoire » d’abord au président Joe Biden, qui l’a reçu à la Maison Blanche, mais aussi aux deux candidats à l’élection présidentielle du 5 novembre, Kamala Harris et Donald Trump.

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Le premier a assuré l’Ukraine de son soutien « indéfectible » et a profité de cette rencontre pour attaquer les idées de paix négociée avancées par le colistier de Donald Trump, JD Vance, qu’elle a qualifié de « proposition de reddition ». Donald Trump devait recevoir vendredi Volodymyr Zelensky, après l’avoir abondamment critiqué en public.

Les enjeux de la mission du président ukrainien à Washington vont bien au-delà des joutes électorales américaines. L’Ukraine traverse une période critique dans la guerre menée par la Russie. Ses troupes sont épuisées, ses pertes humaines saignent à blanc le pays, la destruction des infrastructures énergétiques rend la vie quotidienne de plus en plus dure, et l’aide de ses alliés occidentaux, bien que cruciale, n’est pas suffisamment massive pour permettre à Kiev de prendre le dessus et pousser Moscou à s’asseoir à la table des négociations. M. Zelensky a obtenu de M. Biden le déblocage d’une aide militaire de près de 8 milliards de dollars (7,15 milliards d’euros) qui sera très utile, mais ne changera pas la donne.

Le seul moyen de dissuader Poutine

M. Zelensky, qui n’a pas révélé publiquement le contenu de son « plan de victoire »a deux priorités : que M. Biden donne son feu vert à l’utilisation d’armes occidentales à longue portée, pour frapper en profondeur sur le territoire russe, ce qui, selon les calculs ukrainiens, serait susceptible d’influencer le cours de la guerre ; et obtenir du président américain, avant son départ de la Maison Blanche en janvier, une invitation formelle à rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

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Ce deuxième point est crucial. Les dirigeants ukrainiens sont conscients de la lassitude de plusieurs gouvernements occidentaux, convaincus du bien-fondé de l’aide à l’Ukraine face à l’agression russe mais hésitants sur les moyens à utiliser et le coût de leur soutien. Les déclarations du président Poutine mercredi sur la révision de la doctrine nucléaire russe visent à entretenir leur indécision.

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Mais, même s’ils souhaitent mettre fin à cette guerre, les Ukrainiens ne peuvent envisager de concessions sans avoir l’assurance que leur sécurité sera garantie au-delà d’un éventuel accord de paix. Européens et Américains le savent tous : la seule véritable garantie de sécurité est celle qu’offre l’article 5 de la charte de l’Otan, qui assure la défense collective en cas d’agression par l’un de ses membres.

M. Biden a jusqu’à présent résisté à cette démarche, encouragée par les membres de son équipe. Certains pays, dont l’Allemagne, s’y opposent. Le processus sera compliqué, mais c’est le seul moyen de dissuader Vladimir Poutine de poursuivre son offensive européenne.

Le monde

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