L’UFC-Que Choisir a mis en demeure Stellantis ce lundi de présenter des « solutions concrètes » pour ses clients impactés par la crise des airbags défectueux.
« A défaut de réponse et d’engagements satisfaisants dans un délai d’un mois, l’UFC-Que Choisir engagera toutes les actions judiciaires nécessaires afin de préserver les droits des consommateurs et de défendre l’intérêt collectif de ces derniers », prévient l’association dans un communiqué.
Plus de 600 000 véhicules Citroën C3 et DS3 sont rappelés pour d’éventuels défauts de leurs airbags fournis par la société Takata, qui a fait faillite en 2017. Stellantis a appelé ses clients à ne plus utiliser leur véhicule tant qu’il n’est pas réparé.
Ces airbags sont responsables de plusieurs accidents graves dus à la détérioration d’un gaz les rendant potentiellement dangereux, notamment dans les régions aux climats chauds et humides.
« Votre gestion désastreuse de cette crise »
L’association, qui accuse Stellantis de « négligence », demande au groupe « d’assurer la mise en œuvre systématique et efficace de toutes les mesures alternatives permettant de compenser l’immobilisation forcée des véhicules (…), ceci ne trouvant évidemment son origine que dans votre gestion désastreuse de cette crise industrielle, pourtant très largement prévisible.»
Contacté lundi midi, Stellantis n’a pas pu réagir dans l’immédiat.
Des millions de voitures de nombreuses marques (Mazda, Ford, Honda, BMW) ont été rappelées depuis 2014 pour changement d’airbags du même fournisseur. En France, depuis que l’affaire a éclaté, on estime que ces airbags défectueux sont à l’origine du décès d’au moins quatre conducteurs, outre-mer et en métropole.