L'UE veut taxer pendant cinq ans les voitures électriques chinoises, dont Tesla
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L’UE veut taxer pendant cinq ans les voitures électriques chinoises, dont Tesla

Ces droits de douane devraient s’appliquer d’ici fin octobre, sous réserve de l’approbation des 27, divisés sur le sujet. Pékin a annoncé s’opposer « vigoureusement » à cette décision de l’UE.

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Visiteurs lors du Salon international de l'automobile Gaikindo Indonesia à Tangerang, Indonésie, le 18 juillet 2024 (BAY ISMOYO / AFP)

L’Union européenne (UE) envisage d’imposer des droits de douane de cinq ans sur les importations de voitures électriques chinoises, y compris Tesla à tarif réduit. Rien n’est toutefois définitif. Bruxelles reste ouverte à une solution alternative de la part de Pékin, a annoncé mardi 20 août la Commission européenne. De son côté, Pékin « s’oppose vigoureusement » à l’idée d’une surtaxe de l’Union européenne, a indiqué son ministère du Commerce.

Bruxelles prévoit d’ajouter à la taxe de 10% déjà en vigueur une surtaxe pouvant aller jusqu’à 36% sur les importations de véhicules électriques chinois. Le constructeur américain Tesla, qui possède ses propres usines en Chine, a obtenu un taux allant jusqu’à 36%. « individuel » de 9%, en baisse sensible en raison du niveau moindre des subventions reçues par la marque créée par Elon Musk, a précisé Bruxelles. Ces droits de douane s’appliqueront d’ici fin octobre pendant cinq ans, sous réserve de l’approbation des 27, divisés sur le sujet. Ils remplaceront ensuite des taxes provisoires décidées début juillet, et allant jusqu’à 38%, a précisé la Commission dans un communiqué.

Alors que la France et l’Espagne ont activement fait pression pour des mesures proportionnées, l’Allemagne, très impliquée en Chine, s’est battue avec la Suède et la Hongrie pour éviter les sanctions, craignant des représailles de Pékin. Berlin est particulièrement réticente, en raison du poids de son industrie automobile en Chine. Les constructeurs Audi, BMW, Mercedes et Volkswagen réalisent près de 40% de leurs ventes mondiales en Chine.

La Chambre de commerce chinoise dans l’UE a mis en garde mardi contre les conséquences. « négatif » sur les relations entre Pékin et Bruxelles, critiquant une « protectionnisme » déguisé. « La Chambre de commerce exprime son profond mécontentement et sa ferme opposition à l’approche protectionniste de la Commission européenne »elle a assuré dans un communiqué, mettant également en garde contre le danger de« Exacerbation des tensions commerciales entre l’UE et la Chine ».

L’industrie automobile européenne, qui emploie 14,6 millions de personnes et est la championne des moteurs essence et diesel, craint de voir ses usines disparaître si elle ne parvient pas à endiguer la poussée annoncée des modèles électriques chinois. Pékin a pris les devants avec un investissement de longue date dans les batteries. Dans l’UE, le marché est en plein boom à l’approche de l’interdiction de vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035 : les véhicules électriques chinois représentent 22 % du marché européen, contre 3 % il y a trois ans, selon les estimations du secteur.

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