L’UE veut simplifier les crédits d’impôt pour contrer les subventions vertes américaines

L’Union européenne est sur le point de proposer un plan pour contrer les 369 milliards de dollars américains [€339bn] Loi sur la réduction de l’inflation mercredi (1er février), avec des règles d’aide d’État plus souples pour les crédits d’impôt dans les investissements verts.
La Commission européenne a élaboré des plans pour simplifier et accélérer l’accès des entreprises aux crédits d’impôt afin d’empêcher les entreprises de quitter l’UE.
Les grands développeurs éoliens et solaires ont critiqué le régime de financement de l’UE comme étant trop compliqué et ont souligné que les incitations fiscales aux États-Unis se déclenchent automatiquement, ce qui les rend plus attrayantes.
Pour y remédier, la commission a élaboré un plan visant à simplifier les règles permettant des approbations plus rapides pour les projets d’intérêt européen commun. Il suggère également de fixer des objectifs stricts pour la capacité industrielle verte d’ici 2030, créant ainsi une orientation plus claire.
Selon la commission, le secteur industriel doit investir 170 milliards d’euros d’ici 2030 dans des usines de fabrication pour produire du solaire, de l’éolien, des batteries, des pompes à chaleur et de l’hydrogène vert.
Pour aider les entreprises à atteindre ce chiffre, la Commission souhaite proposer un cadre temporaire de crise et de transition qui permettrait une aide accrue aux technologies propres et aux énergies renouvelables plus cruciales, allant au-delà de ce que permettent les règles actuelles de l’UE en matière d’aides d’État.
Une partie du plan consiste à augmenter le seuil de la soi-disant « exemption par catégorie », ce qui permet aux gouvernements de subventionner plus facilement la production d’hydrogène, la technologie de capture du carbone, l’efficacité énergétique et l’électrification des transports.
Débat imminent sur la dette
Cette décision pourrait toutefois soulever la controverse au sein de l’UE, car des pays plus riches tels que l’Allemagne pourraient finir par dépenser plus que les pays du sud aux contraintes budgétaires.
L’Allemagne et la France représentaient un peu moins de 80 % des aides d’État accordées depuis la pandémie, lorsque les règles avaient été précédemment assouplies, tandis que l’Italie, deuxième producteur industriel européen après l’Allemagne, n’a alloué que 4 %.
La commissaire à la concurrence Margrethe Vestager, dans un éditorial co-écrit avec le commissaire au commerce Valdis Dombrovskis et le commissaire aux accords verts Frans Timmermans, a averti la semaine dernière qu’une « augmentation massive des subventions lorsque les pays ont des moyens financiers différents ne risquera que la fragmentation ».
L’Espagne, l’Italie et la France ont toutes appelé à des emprunts de l’UE pour aider les pays disposant de moins d’espace budgétaire à faire les mêmes investissements dans les énergies renouvelables et les technologies critiques.
Le commissaire à l’Economie Paolo Gentiloni, qui est à Berlin pour discuter de la compétitivité européenne, a également signalé un soutien fort à une nouvelle dette commune. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’elle proposerait un Fonds européen de souveraineté d’ici le milieu de cette année.
Mais les négociateurs néerlandais et les ministres des Finances de Finlande, de République tchèque, du Danemark, d’Estonie, d’Irlande, d’Autriche et de Slovaquie ont mis en garde contre « des subventions non ciblées permanentes ou excessives », les Pays-Bas étant particulièrement opposés à une nouvelle dette commune.
Le président français Emmanuel Macron, dans un dernier effort avant la réunion du Conseil de l’UE de la semaine prochaine, tente d’obtenir le soutien du Premier ministre néerlandais Mark Rutte pour une approche robuste d’achat européen et devrait tenir une conférence de presse conjointe lundi soir .
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