Il n’est pas clair si le projet impliquerait des exportations de gaz azerbaïdjanais via la Russie, ou si les volumes seraient « échangés » entre les deux pays avant d’être expédiés.
Quoi qu’il en soit, selon Aura Sabadus, experte des marchés du gaz auprès de la société de renseignement sur les matières premières ICIS, tout accord permettrait probablement à Moscou de percevoir au moins une partie des revenus et de permettre aux sites d’extraction de gaz de continuer à fonctionner en Russie.
«En fin de compte, la Russie gagnerait encore, et Gazprom se trouve actuellement dans une situation financière difficile. La production est au plus bas et ils doivent vendre du gaz », a déclaré Sabadus. Le mois dernier, le géant moscovite des exportations de gaz a enregistré sa première perte annuelle depuis 1999.
En outre, a ajouté Sabadus, même si l’arrêt total de l’approvisionnement en gaz transitant par l’Ukraine pourrait faire augmenter les prix pour les consommateurs d’Europe centrale, « tous les pays concernés, la Slovaquie, la Hongrie, etc., ont des alternatives ».
Malgré les efforts visant à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, une nouvelle analyse des données d’ICIS montre que, pour la première fois en près de deux ans, Moscou a fourni en mai à l’Europe plus de gaz naturel acheminé et de gaz naturel liquéfié que les États-Unis.
L’Azerbaïdjan se mobilise
Depuis que la Russie a lancé sa guerre en Ukraine, l’UE a renforcé ses liens énergétiques avec l’Azerbaïdjan.
