Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l’UE, a annoncé que l’Union européenne souhaitait une enquête « indépendant » concernant les charniers découverts dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.
L’Union européenne a annoncé mercredi par la voix d’un porte-parole qu’elle souhaitait une enquête « indépendant » après la découverte de charniers dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza. « C’est quelque chose qui nous oblige à demander une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances » de cette découverte, « parce que cela donne l’impression qu’il pourrait y avoir des violations des droits de l’homme »a déclaré le porte-parole du service diplomatique de l’UE, Peter Stano.
L’ONU avait déjà demandé mardi une enquête internationale sur les charniers découverts dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza. Dans un communiqué, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré « horrifié » par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, Al-Shifa, et du deuxième plus grand hôpital du territoire palestinien, le complexe médical Nasser à Khan Younes, « et par la découverte de charniers à proximité de ces lieux ». L’armée israélienne a nié toute responsabilité. L’affirmation selon laquelle elle « Enterrer les corps palestiniens serait sans fondement »indiqua-t-elle.
Les hôpitaux durement touchés
Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a indiqué mardi à l’AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d’environ 340 personnes dans des fosses communes sur le terrain de l’hôpital Nasser. Quant à l’hôpital d’Al-Shifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué début avril qu’il avait été réduit à un « coquille vide » jonché de restes humains provenant de la dernière opération israélienne contre lui.
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés lors de l’opération militaire menée par l’armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l’attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza. Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux pour mener des attaques, cacher des tunnels et cacher des armes. Le Hamas a nié ces accusations.