L’UE lance un plan de 270 millions d’euros pour amener l’Arménie dans le giron occidental – POLITICO
« Nous investirons pour renforcer l’économie et la société arméniennes, les rendant plus robustes et plus stables face aux chocs », a-t-elle ajouté, des fonds étant alloués à l’électrification et à de nouveaux projets d’énergies renouvelables.
Cette décision intervient alors que l’Arménie s’efforce de rompre ses liens avec son ancien allié, la Russie, qui possède une grande partie de son réseau énergétique et de ses infrastructures, mais qui n’a pas réussi à intervenir dans un contexte d’aggravation de la confrontation avec l’Azerbaïdjan voisin. L’Arménie, ayant effectivement suspendu son adhésion à l’alliance militaire de l’OTSC dirigée par la Russie, a invité les troupes américaines à s’entraîner dans le pays, a envoyé de l’aide à l’Ukraine et a même suggéré qu’elle pourrait essayer de rejoindre l’UE elle-même.
Von der Leyen a salué « les mesures que l’Arménie a prises pour contourner nos sanctions contre la Russie… Cela montre que l’Union européenne et l’Arménie sont de plus en plus alignées sur leurs valeurs et leurs intérêts ».
« Nous saluons les efforts de l’Arménie en faveur de la démocratie, de la lutte contre la corruption et de l’établissement de l’État de droit », a déclaré le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, en marge de la réunion de vendredi.
Von der Leyen a également soutenu les propositions arméniennes du « Carrefour de la paix » qui verraient le pays devenir une plaque tournante du transport et du commerce en ouvrant des connexions avec des voisins comme la Turquie, ainsi qu’avec l’Azerbaïdjan, bien qu’elle ait jusqu’à présent rejeté le plan avancé par Pashinyan. Le gouvernement azerbaïdjanais de Bakou fait pression en faveur d’une liaison routière et ferroviaire sous contrôle russe qui traverserait le sud de l’Arménie, appelée corridor de Zangezur.
L’Azerbaïdjan, qui est un exportateur majeur de gaz naturel vers l’UE et qui a mené une série de guerres avec l’Arménie ces dernières années, s’était opposé à la tenue de la réunion trilatérale. Avant les entretiens, von der Leyen s’est entretenu au téléphone avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et a cherché à le rassurer sur la poursuite de la coopération de Bruxelles dans les domaines « des énergies renouvelables, des liaisons de transport, de la sécurité énergétique et autres ».