L’UE défendra «fermement» le secteur laitier après l’enquête chinoise
Les différends commerciaux entre la Chine et l’Union européenne ne sont pas terminés. La Commission va « veiller à ce que cette enquête soit pleinement conforme aux règles de l’OMC ».
Nouvel affrontement entre l’UE et la Chine. La Commission européenne a promis jeudi de défendre « fermement » le secteur laitier en Europe, au lendemain de l’ouverture d’une enquête anti-subventions chinoise sur ce secteur dans l’UE. Celle-ci, annoncée peu après l’annonce par Bruxelles d’une surtaxe sur les véhicules électriques chinois, concerne des produits comme le fromage frais et le lait caillé, le fromage bleu et certains laits et crèmes. « La Commission défendra fermement les intérêts de notre industrie laitière et de notre politique agricole commune »a déclaré un porte-parole de l’institution, Olof Gil, assurant que « Toutes les mesures nécessaires seront prises pour garantir que cette enquête soit pleinement conforme aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ».
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« Aucune base factuelle »
La procédure lancée par Pékin doit durer un an et pourrait éventuellement être prolongée de six mois. La Chine pourrait alors décider d’imposer des surtaxes sur ces produits pour protéger son marché, si elle démontre que les pratiques de l’UE sont déloyales et nuisent à la concurrence. Pékin avait déjà annoncé en janvier enquêter sur une prétendue atteinte à la concurrence par des spiritueux de vin, comme le cognac, importés de l’UE et notamment de France, ce qui avait donné l’impulsion à l’enquête de Bruxelles.
En juin, la Chine a également lancé une enquête antidumping sur les importations de porc et de produits à base de porc en provenance de l’Union européenne, principalement produits en Espagne, en France, aux Pays-Bas et au Danemark. L’année dernière, l’UE a exporté pour 1,68 milliard d’euros de produits laitiers vers la Chine, selon les données d’Eurostat citées par la Commission européenne. Plus tôt ce mois-ci, la Chine a intenté une action en justice contre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) au sujet des droits de douane sur les véhicules électriques chinois. Elle a déclaré que la décision de Bruxelles était « politique » et ne s’appuie pas sur « aucune base factuelle ».