L’UE annonce un financement pour le Liban d’un milliard d’euros, jusqu’en 2027
L’Union européenne a annoncé jeudi, lors d’une visite à Beyrouth de la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’octroi au Liban d’un programme d’aide d’un montant d’un milliard d’euros, qui s’étendra jusqu’en 2027, afin de soutenir une série de secteurs.
Mme von der Leyen a fait cette annonce à l’issue d’un sommet avec le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati, le président chypriote Nikos Christodoulides et de nombreux responsables libanais, principalement axé sur la question des migrants syriens.
« Le Liban est plein d’énergie et de potentiel, mais il est confronté à de nombreux défis, internes et également liés aux conflits régionaux », a déclaré von der Leyen depuis le Grand Sérail. Cette rencontre a permis de « discuter de la manière de développer les relations politiques et économiques » entre Beyrouth et Bruxelles, et de « soutenir financièrement » le Pays du Cèdre. C’est dans ce contexte qu’elle a annoncé un programme d’aide européen, d’un milliard d’euros, qui s’étendra de 2024 à 2027, et permettra de soutenir une série d’initiatives, dans plusieurs secteurs. Cette enveloppe soutiendra notamment « la stabilité sociale et économique », en renforçant les « secteurs essentiels » comme l’éducation, la sécurité sociale et la santé. Mme von der Leyen a en outre indiqué que l’UE aidera le Liban à « faire avancer les réformes économiques, financières et bancaires », qui sont « cruciales ». Une aide sera également apportée dans ce programme aux « forces de sécurité et à l’armée », notamment via des équipements et des formations qui permettront de « contrôler les frontières ».
Concernant la présence de migrants syriens au Liban, la chef de la Commission européenne a déclaré qu’elle « comprend les défis » posés par cette situation. Elle a promis que l’UE explorerait les moyens « d’aider plus efficacement », notamment « les moyens d’adopter une approche plus organisée du retour volontaire en Syrie ».
Le sommet de Beyrouth a été organisé alors que l’UE organise la conférence de Bruxelles sur la Syrie et le Liban à la fin du mois. Beyrouth devrait faire pression en faveur de la « solution » proposée, à savoir refouler vers la Syrie tous les migrants trouvés au Liban sans papiers officiels.
Effet boule de neige ?
Devant Mme von der Leyen, Nagib Mikati a déclaré qu’il « appréciait » le soutien européen à l’armée et aux forces de l’ordre « pour contrôler les frontières maritimes et terrestres et empêcher l’immigration clandestine vers et depuis le Liban ». Il s’est félicité du fait que plusieurs pays de l’Union européenne ont « compris la demande de l’UE de reconsidérer ses politiques concernant la gestion de la crise des migrants au Liban ». Réitérant que le Liban « a supporté le plus lourd fardeau depuis 2011 » dans la région en accueillant des Syriens, qui représentent selon lui « près d’un tiers de la population », il a noté l’augmentation des tensions entre Syriens et Libanais « à l’occasion des incidents et crimes suivants ». , qui se sont multipliées. Il a menacé d’un effet boule de neige de cette instabilité qui risque de « s’étendre à l’Europe », transformant la situation en « crise régionale et internationale ».
« Nous sommes fermement convaincus que la sécurité du Liban est liée à la sécurité des pays européens et vice versa », a lancé le Premier ministre sortant. Il a en outre estimé que la solution est « politique par excellence » et implique, entre autres, la reconnaissance par la communauté internationale que « la plupart des régions syriennes sont désormais sûres ». Il a une nouvelle fois appelé l’UE à « soutenir les Syriens dans leur pays, afin de les encourager à rentrer volontairement ». Il a également dit craindre que le Liban ne devienne un « pays de transit entre la Syrie et l’Europe » et que les « problèmes qui surviennent à la frontière chypriote ne soient qu’un exemple de ce qui pourrait arriver ailleurs ». .
Après la conférence de presse au Sérail, Mme von der Leyen s’est entretenue avec le président du Parlement libanais, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné. Ce dernier a indiqué, à l’issue de la réunion, que « c’est la première fois que nous percevons du sérieux dans la question des migrants syriens ».
L’Union européenne a annoncé jeudi, lors d’une visite à Beyrouth de la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’octroi au Liban d’un programme d’aide d’un montant d’un milliard d’euros, qui s’étendra jusqu’en 2027, afin de soutenir une série de secteurs. Mme von der Leyen a fait cette annonce à l’issue d’un sommet avec le Premier ministre libanais…