L’UE a gaspillé 60 millions d’euros dans une mode inutile de la fintech – mais les Belges ne la laisseront pas mourir – POLITICO
C’est du moins le cas jusqu’à ce que le ministre belge de la Digitalisation, Mathieu Michel, décide de profiter de la présidence belge de l’UE, qui expire en juin, pour rallier le soutien d’autres États membres de l’UE en faveur d’une version relancée du projet en difficulté.
Aujourd’hui, sous couvert d’une éventuelle évolution du « métaverse », Michel a obtenu le soutien d’une douzaine d’États pour le projet. Pourtant, des inquiétudes subsistent quant au fait que les paramètres mal définis et le mandat flou du projet pourraient amener l’UE, sous la direction de Michel, à dépenser encore plus d’argent, bon coup, pour tenter de maintenir le tout en vie.
Michel lui-même ne s’inquiète pas des prophètes de malheur. En tant que « vrai croyant » avoué dans la technologie blockchain – qui est issue des systèmes de règlement décentralisés qui alimentent Bitcoin – il est convaincu que ce n’est qu’une question de temps avant que la technologie fasse ses preuves.
« Même si vous perdez 800 000 euros, par rapport à ce que cela pourrait rapporter, ce n’est pas une perte d’argent », a assuré Michel à POLITICO dans une interview en janvier. « Il ne s’agit pas de décider ni même d’être sûr que ce sera le » L’objectif est d’explorer et de faire de nouvelles choses. «
Dans cette optique, depuis le début de la présidence belge en janvier, Michel s’est concentré sur la suppression de ce qui peut être récupéré de l’ancienne initiative EBSI et sur la recherche de moyens de le réutiliser dans le cadre du nouveau mandat élargi du métaverse.
Chute inesthétique
Né en 2018, EBSI a été fondé comme une sorte de partenariat public-privé entre la Commission, des consortiums technologiques européens et les 27 pays membres de l’UE, avec pour mandat de tester des projets de blockchain du secteur public.