ALAIN JOCARD / AFP
La cheffe du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen, a exprimé son indignation face à la visite prévue à l’Elysée le 23 août de la candidate désignée au poste de Premier ministre du Nouveau Front populaire, Lucie Castets.
POLITIQUE – Le bras de fer est loin d’être terminé. Alors que le gouvernement de Gabriel Attal est toujours en démission, faute de nomination d’un nouveau Premier ministre, le Nouveau Front populaire continue de faire pression sur Emmanuel Macron pour qu’il envoie Lucie Castets à Matignon, LFI menaçant même le président d’une procédure de destitution. Mais l’idée même de cette haute fonctionnaire de gauche comme Premier ministre n’enchante pas vraiment Marine Le Pen, qui s’indigne aussi qu’elle soit reçue à l’Élysée le 23 août.
Le chef des députés du Rassemblement national évoque une « un coup de force ». « A quel titre Lucie Castets prétend-elle participer à la réunion de vendredi à l’Élysée concernant les chefs de partis et les présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat ? » demande des nouvelles de X Marine Le Pen.
Elle « Elle n’est ni députée, ni cheffe de parti, ni présidente de groupe. Elle a été imposée par la coalition minoritaire du NFP. C’est une décision qui s’apparente à un coup de force »« Je suis très inquiet, je suis très inquiet », a-t-elle déclaré, alors que le Rassemblement national a assuré ces dernières semaines qu’il déposerait une motion de censure pour renverser le futur gouvernement s’il comprenait des membres de La France Insoumise ou des Ecologistes.
Travailler à la nomination d’un gouvernement
Désignée comme candidate du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre par les partis de la coalition de gauche arrivés en tête des législatives anticipées, Lucie Castets doit être reçue par Emmanuel Macron au sein d’une délégation du NFP, vendredi 23 août. Socialistes, communistes, écologistes et Insoumis ont annoncé qu’ils assisteraient de manière unie à cette rencontre avec le chef de l’Etat.
« Le président ne s’y oppose évidemment pas s’il s’agit d’une demande collective et les forces politiques du PFN considèrent qu’il est utile que l’échange soit constructif »C’est la réponse donnée en fin de semaine par l’entourage du président à la présence de Lucie Castets.
» La nomination d’un Premier ministre interviendra à l’issue de ces consultations et de leurs conclusions.« Nous sommes très inquiets de la situation actuelle, mais nous sommes très inquiets », a révélé la présidence dans un communiqué publié vendredi 16 août. Mais Emmanuel Macron semblait jusqu’alors écarter l’hypothèse de la nomination de Lucie Castets, qui ouvrirait la voie à la première cohabitation depuis 2002.
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