Écartée de Matignon au profit de Michel Barnier, Lucie Castets, choisie par le Nouveau Front populaire pour briguer la tête du gouvernement à l’issue des élections législatives anticipées de juillet, pourrait bien rejoindre les bancs de l’Assemblée nationale. Selon l’AFP, le haut fonctionnaire est envisagé pour remplacer le député de la première circonscription de l’Isère, Hugo Prevostqui vient de démissionner de son poste suite à des accusations de violences sexuelles.
Des élections législatives partielles doivent avoir lieu pour remplacer l’élu de 25 ansqui a également été exclu de La France insoumise et du groupe parlementaire du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Cette circonscription a été attribuée à LFI dans le cadre de l’accord NFP. Les Insoumis souhaitent présenter un candidat lors de l’élection partielle, qui devrait avoir lieu d’ici trois mois.
Lucie Castets, qui a fait savoir qu’elle se retirait de la mairie de Paris pour rester « disponible » pour le projet politique du PFN, pourrait bien être choisie comme candidate : « C’est un des scénarios. On en discute avec elle« , a affirmé Manuel Bompard, coordinateur de LFI.
« Ce n’est pas gagné d’avance mais c’est faisable »
Toutefois, si l’idée de faire entrer l’ancien candidat de Matignon en politique peut paraître séduisante à certains, l’initiative pourrait ne jamais voir le jour. En cas de victoire, la haute fonctionnaire de 37 ans, directrice financière de la Ville de Paris, devrait siéger au Palais Bourbon. Ce qui pourrait la ralentir : elle s’est imposée comme une potentielle Première ministre NFP car elle est issue de la société civile et n’est affiliée à aucun parti politique. « Tout le monde souhaite qu’elle soit candidate en Isère, y compris elle. Mais la question est de savoir dans quel groupe elle siège… Ce n’est pas gagné d’avance mais c’est faisable», a déclaré lundi à l’AFP un cadre insoumis.