Le candidat à Matignon issu des quatre partis du NFP était vendredi à l’Agora de la Fête de l’Humanité, devant un public dense et attentif.
Publié le 13 septembre 2024
Publié le 13 septembre 2024
C’est d’abord pour mettre à mal le récit servi par Emmanuel Macron que Lucie Castets s’est exprimée à l’agora de l’Humanité. Des éléments de langage distillés par son entourage et ses ministres démissionnaires, martelant que si Macron n’a pas nommé Lucie Castets à Matignon, c’est que la gauche aurait été censurée immédiatement.
Le candidat du NFP a répondu que c’est « Il est faux de dire que le NFP n’a pas tendu la main à d’autres forces. » Le PFN au pouvoir devra « construire des accords au parlement texte par texte », a rappelé Lucie Castets. L’objectif est de revaloriser un parlement qui « a été relégué au second plan dans notre vie démocratique ces dernières années. »
Le mépris d’Attal
Lucie Castets n’a pas éludé les difficultés soulevées par le choix du chef de l’Etat de s’adresser à une force minoritaire à l’Assemblée, LR, pour former un gouvernement, probablement annoncé la semaine prochaine. Rappelant au passage qu’en nommant Michel Barnier à Matignon, « Emmanuel Macron s’en est pris à celui qui refusait d’incarner le front républicain » au moment des élections législatives.
Le candidat a également évoqué le mépris manifesté au plus haut niveau à l’égard du PFN, révélant que « La seule personne qui a refusé de me répondre, même de manière informelle, c’était Gabriel Attal. » l’ancien premier ministre.
Quant à la RN, « Il faut le confronter à ses contradictions (…) Le programme du RN, c’est 50 milliards de recettes en moins pour l’Etat. Comment financer ainsi les services publics ? »
La candidate, non appelée à ce stade par Emmanuel Macron, a assuré à l’audience de l’agora qu’elle ne renonçait pas. Lors des quatre universités d’été des partis du PFN auxquelles elle a participé, Lucie Castets a déclaré « frappé par cette volonté d’unité exprimée par des militants de tous les partis. »
Mieux, un gouvernement NFP serait « plus fort avec une mobilisation des syndicats ». Le 7 septembre, l’appel des organisations de jeunesse « face au coup d’Etat de Macron » Et « pour forcer le gouvernement à stopper sa dérive autoritaire » a été accueillie favorablement par la CGT, sans pour autant la réclamer formellement.
La CFDT entend rester à l’écart du débat, et ne rejoindra pas les manifestations du 1er octobre aux côtés de la CGT et de Solidaires pour réclamer notamment l’abrogation de la réforme des retraites.
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