Pas de trêve olympique pour Lucie Castets. La candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon continue d’occuper le terrain, une manière de mettre la pression sur Emmanuel Macron, qui a balayé l’idée de la nommer Premier ministre avant l’ouverture des JO et un départ en vacances au fort de Brégançon.
La haute fonctionnaire compte se rendre mercredi dans la région Centre pour discuter travail et industrie, avec notamment une visite d’usine. Il s’agit du deuxième déplacement de cette diplômée de l’ENA depuis sa nomination par le Nouveau Front populaire le 23 juillet, après deux semaines de tensions et d’atermoiements entre les quatre partis de la coalition de gauche arrivée en tête des législatives, mais loin de la majorité absolue.
« Gagner le bras de fer »
Elle s’était rendue samedi dans un quartier populaire de Lille pour rencontrer des militants, l’occasion de saluer des commerçants et de prendre quelques selfies. L’objectif de ces multiples déplacements est clair : « établir un rapport de force pour qu’elle soit nommée », explique l’entourage de la haute fonctionnaire de 37 ans.
« On va mettre la pression sur Emmanuel Macron jusqu’au bout. Il ne partira pas à Brégançon avec le sentiment qu’on va le laisser tranquille », acquiesce auprès de l’AFP le communiste Christian Piquet. « Mais d’une certaine manière, le fait qu’il fasse traîner les choses nous donne largement le temps de nous préparer » et de « gagner le bras de fer », espère-t-il.
Engagée notamment dans la défense des services publics, Lucie Castets doit également rencontrer dans la semaine l’intersyndicale composée de la CFDT, de la CGT, de l’Unsa, de la FSU et de Solidaires, précise son entourage. L’objectif est de « faire avancer le programme au maximum, notamment sur l’abrogation de la réforme des retraites », ajoute Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT. Elle doit aussi rencontrer plusieurs dirigeants associatifs, là aussi pour discuter du programme.