Plus de deux semaines après le second tour des élections législatives, la coalition de gauche s’est entendue, mardi 23 juillet, sur le nom de Lucie Castets pour être la candidate commune au poste de Premier ministre.
Les tractations ont duré quinze jours. Lucie Castets a été désignée ce mardi 23 juillet par le Nouveau Front populaire pour être sa candidate commune à Matignon, a appris BFMTV, confirmant des informations de Politis et de l’Humanité.
Les dirigeants des quatre partis de gauche ont repris les négociations depuis ce matin pour trouver un nom, comme l’avait annoncé BFMTV un peu plus tôt.
Interrogée par l’AFP, Lucie Castets a dit accepter « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction » cette proposition de nomination et s’estimer une candidate « crédible et sérieuse » au poste de Premier ministre. Elle a annoncé vouloir provoquer « l’abrogation de la réforme des retraites » si elle arrive à Matignon.
« Validée par consensus de nos quatre partis politiques, a écrit la secrétaire nationale écologiste Marine Tondelier sur X. Prochaine étape : Macron doit reconnaître le résultat des élections et la nommer. »
Un haut fonctionnaire « issu du secteur associatif »
Très vite, les quatre partis de la coalition ont publié un communiqué commun dans lequel ils justifiaient leur choix. Lucie Castets, 37 ans, directrice du budget de la ville de Paris, y était décrite comme une « meneuse de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics, activement engagée dans la bataille des idées contre la retraite à 64 ans ».
Selon le NFP, qui revendique le poste de Premier ministre depuis son arrivée en tête des législatives, mais sans majorité absolue, ce « haut fonctionnaire qui a œuvré à la répression de la fraude fiscale et de la délinquance financière, issu du monde associatif » sera « fort » de « l’engagement total » des partis.
Mme Castets est méconnue du grand public. Actuellement directrice des finances et des achats de la ville de Paris, Lucie Castets est l’une des figures de proue du collectif « Nos services publics », résolument opposé à la politique du gouvernement sortant pour la fonction publique.
« Elle a un parcours professionnel remarquable au service de l’Etat et des collectivités locales, avec des engagements forts en faveur de la justice fiscale et de la lutte contre la fraude fiscale », a déclaré à l’AFP Arnaud Bontemps, co-fondateur de « Nos Services Publics ».
« C’est une personne très engagée pour l’école, l’hôpital, la justice sociale », a-t-il ajouté. « Elle avance très vite sur des sujets parfois très complexes, elle est très humaine, proche des gens », a-t-il assuré.
