Sa priorité ? Celle qui figure en tête de liste ? La « réforme injuste des retraites », répond Lucie Castets, qui confirme sa volonté de l’abroger. « Il faudra se donner la main avec les partenaires sociaux pour voir comment on va la financer », insiste-t-elle, évitant de préciser comment elle compte s’y prendre.
« En raison de nos désaccords profonds, une coalition entre la gauche et le camp présidentiel est impossible », a-t-elle déclaré sur France Inter. « Il n’y a pas d’accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d’impôts et ceux qui proposent au contraire des allègements fiscaux pour les plus privilégiés », a-t-elle justifié.
Pour elle, le refus du chef de l’Etat de la nommer est un « grave déni de démocratie ». « Nous ne pouvons pas rester paralysés », estime-t-elle.
Invité sur RTL ce mercredi, Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, s’est dit « sidéré » et « sidéré » par « le mépris, l’arrogance et la violence » de l’intervention d’Emmanuel Macron hier soir. « J’ai un peu l’impression d’avoir affaire à un fou retranché à l’Elysée », a-t-il commenté.
Les réactions fusent dans le camp de gauche, qui tire à boulets rouges sur le président de la République qui a complètement éludé la question lorsqu’il s’est agi d’évoquer (voire d’écarter) la candidature de Lucie Castets à Matignon.
« Je trouve qu’il exagère », a réagi Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) sur RMC ce mercredi matin. « C’est lui qui a organisé les élections, qui a annoncé la dissolution, quelques semaines avant les Jeux olympiques », juge-t-il. Et d’ajouter : « Il est complètement coupé du pays. Il m’a donné l’impression d’être comme un enfant un peu capricieux qui est dans le déni ».
Tout juste désignée par le Nouveau Front Populaire pour entrer à Matignon, Lucie Castets réservera ses premiers mots à France Inter dans une quinzaine de minutes. Nous ne manquerons pas de suivre ce qu’elle dira pour vous résumer le tout.
« Lucie Castets doit être notre nouvelle Première ministre. » Dans une déclaration publiée ce mercredi matin sur son compte X, Huguette Bello, dont le nom avait été poussé par les communistes pour accéder à Matignon, met à son tour la pression sur Emmanuel Macron.
« Le PLR (Pour la Réunion) est indigné par ce déni de démocratie et ce mépris du président de la République qui refuse de reconnaître les résultats des élections législatives, faisant ainsi violence au peuple souverain », ajoute-t-elle.
Le leader de La France Insoumise n’a pas tardé à réagir après l’intervention du président de la République. « Il refuse le résultat du scrutin et veut nous imposer par la force son nouveau Front républicain et nous forcer à renoncer à notre programme pour faire alliance avec lui. Il n’en est pas question », a-t-il écrit sur X, avant de publier un billet sur son blog plus tard dans la soirée.
« Macron devra céder car il n’y a pas d’issue pour lui », insiste Jean-Luc Mélenchon. Et d’enfoncer le clou : « Car il ne peut rien faire d’autre sans assumer l’ouverture de la crise de régime qu’il a déjà mûrie à grande vitesse. »
C’est parti pour une nouvelle journée qui s’annonce riche en réactions. Venez suivre avec nous les dernières informations liées aux élections législatives et à la course à Matignon en ce mercredi 24 juillet.