DÉCRYPTION – Indisponible depuis le 1er mai et blessure au genou, le défenseur français retrouve le groupe parisien pour le déplacement à Salzbourg ce mardi.
Le Père Noël est en avance sur le calendrier. Après Gonçalo Ramos, le PSG récupère Lucas Hernandez. Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche le 1er mai, lors de la demi-finale aller de Ligue des champions à Dortmund (1-0), l’international français de 28 ans (37 sélections) est inclus. dans le groupe pour affronter Salzbourg, ce mardi (21 heures), lors de la sixième journée de Ligue des champions. Il était attendu sur le terrain début 2025. Il est déjà opérationnel. De retour à l’entraînement depuis quelques semaines déjà, il a vu son processus de récupération ralenti ces derniers jours par des problèmes gastro-intestinaux, qui ont retardé son retour. Cette fois, c’est la bonne, même s’il faudra sans doute attendre encore un peu pour le voir régulièrement dans le 11 et surtout qu’il retrouve son meilleur niveau.
« Lucas Hernández est avec nous depuis 10 à 15 jours et s’entraîne dur. S’il a été appelé, c’est parce qu’il est capable de jouer. Je n’offre généralement pas de convocation en cadeau», a indiqué Luis Enrique, oubliant un peu vite qu’il avait appelé Presnel Kimpembe sous forme de symbole, sans le mettre sur la feuille de match, lors de la défaite à Munich le 16 novembre.
Une chose est sûre : le retour de Lucas Hernandez est une bonne nouvelle pour le Paris Saint-Germain. Excellente nouvelle en fait. Un PSG dans le flou après ses contre-performances à répétition en C1 et ses nuls contre Nantes (1-1) et Auxerre (0-0) en championnat. Surtout, un PSG qui se démarque par son inefficacité chronique sur le plan défensif, pas seulement devant la cage adverse. « Il nous faut 20 occasions claires pour trouver le chemin des filets, les adversaires marquent à chaque fois qu’ils éternuent», a tempéré Luis Enrique après la leçon d’efficacité contre l’Atlético (1-2), l’un des anciens clubs du natif de Marseille. « C’est inexplicable… Nous avons les meilleures statistiques de ma carrière d’entraîneur en termes d’occasions créées et concédées. Cela va changer à moyen ou long terme, c’est sûr, mais c’est inexplicable.», a poursuivi le coach espagnol après PSG-Nantes.
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Mendes ou Pacho sur le grill ?
Tout comme le retour de Ramos sur le plan offensif, celui d’Hernandez ne va pas tout changer d’un coup de baguette magique sur le plan défensif. Son agressivité, son expérience et son leadership feront néanmoins beaucoup de bien à ce qui est déjà la meilleure défense de Ligue 1 (11 buts encaissés). Trop souvent pourtant, l’arrière-garde parisienne a cédé à des erreurs grossières, à l’image de la bourde de Matfey Safonov à Munich (1-0) ou de ce duel perdu de Willian Pacho contre Matthis Abline contre Nantes (1-1). Six buts encaissés en cinq matches de C1, avec peu d’occasions encaissées.
De plus, Lucas Hernández répond à certains critères du « Luis-Enriquisme », les duels, la capacité à gérer la profondeur et la polyvalence. Recruté pour 45 M€ en 2023, le champion d’Europe 2020 avec le Bayern Munich peut évoluer à gauche et dans l’axe de la défense. Sa présence va, mécaniquement, élever le niveau de la concurrence de plusieurs crans. Et ce sur deux postes où les supporters sont bien implantés. À commencer par Nuno Mendes à gauche.
Malgré un physique fragile qui invite son entraîneur à limiter son temps de jeu en championnat, l’explosif international portugais (33 sélections) de 22 ans a disputé 90 minutes lors des cinq matches de C1. Certes, le schéma de Luis Enrique, trois retardés dans les phases de possession, limite ses talents. Et dans ce registre, Lucas Hernandez apporterait indéniablement un plus. Sauf que Luis Enrique a plus d’un tour dans son sac. Lors des derniers matches, il a libéré Mendes en replaçant un milieu de terrain en dernière ligne lors des phases de possession, Fabian Ruiz contre Nantes et Warren Zaïre-Emery contre Auxerre. Reste à savoir si cela va durer, si ce schéma pourra se reproduire en Ligue des champions. Clairement, l’impact de l’ancien joueur du Sporting sur les aspects offensifs est en tout cas bien supérieur à celui d’Hernández. Encore faut-il que Luis Enrique le mette en mesure d’utiliser sa capacité de frappe, de faire parler sa vitesse. Sur les aspects défensifs, le Français a le dessus, pas de photo. Rappelons que c’est Nuno Mendes qui a poussé Paulo Gazzaniga à commettre l’irréparable contre Gérone (1-0).
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Et Kimpembe ?
Hernández ou Mendes, deux joueurs, deux profils. Le champion du monde 2018 pourrait aussi évincer Willian Pacho du 11. Possédé pour 40 M€ en provenance de Francfort, l’international équatorien de 23 ans (22 sélections, 2 buts) est arrivé avec un certain anonymat. Il s’est rapidement imposé comme un maillon fort. « Nous savions que sa signature était importante», soulignait récemment Luis Enrique, conquis par les qualités de ce rugueux défenseur gaucher. Pacho, pas un clone d’Hernandez. Mais les deux joueurs ont un profil comparable. Ce sera l’un ou l’autre en charnière, même si l’ancien entraîneur du Barça a déjà aligné trois gauchers à quelques reprises en défense par le passé.
En clair, il s’agit de savoir qui Nuno Mendes ou Willian Pacho souffrira le plus du retour de Lucas Hernandez. A priori, Marquinhos, le capitaine, n’a pas vocation à réchauffer le banc sauf en cas de blessure. Luis Enrique a un choix à faire. Un choix d’homme et de philosophie. C’est bien, il adore ça. A voir si Presnel Kimpembe peut lui aussi s’inviter dans la discussion. L’international français de 29 ans (28 sélections) est, a priori, opérationnel. Il s’entraîne. Indisponible depuis février 2023, le titi n’a toujours pas été appelé dans le groupe. Toujours pas en Autriche. Selon L’équipeil s’impatiente… A priori, « Presko » n’est pas le seul à s’énerver ces derniers temps. À l’avenir, Mendes ou Pacho pourraient rejoindre les mécontents.