LR saisit le Conseil d’Etat des référés pour être invité au débat sur TF1 mardi soir
Un grand débat aura lieu mardi soir entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard. Pour LR, l’absence d’une figure du parti de droite est « très préjudiciable ».
Après avoir été rejetés par l’Arcom, les Républicains ont annoncé lundi avoir saisi le Conseil d’Etat en référé pour être invités au débat de mardi sur TF1 auquel sont conviés seuls Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard. Le parti a saisi le juge des référés du Conseil d’Etat de suspendre le rejet de sa demande par l’Arcom vendredi dernier, afin de « lui ordonner sans délai de mettre en demeure la chaîne TF1 d’inviter un représentant du parti Les Républicains à participer au débat du 25 juin », souligne la demande adressée par le parti, dont l’AFP a obtenu copie. L’audience est prévue mardi à 10h00, a indiqué à l’AFP une source LR.
La droite croit « très préjudiciable » que ce débat se déroule uniquement en présence d’un représentant du camp présidentiel, du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire (NFP), compte tenu des « célérité singulière » de la campagne électorale qui laisse à peine trois semaines de campagne aux partis politiques depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin par Emmanuel Macron.
«Atteinte au respect du caractère pluraliste»
« Ce débat est organisé par la chaîne TF1 à un moment où l’audience est particulièrement importante et dans un contexte d’urgence qui en fera le moment le plus important de la campagne pour le premier tour des élections législatives »estime LR qui rappelle avoir obtenu 61 députés lors des législatives de 2022 et 7,2% aux récentes élections européennes.
Le refus d’Arcom « porte inévitablement atteinte au respect du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion dans la mesure où toutes les formations politiques représentatives ne seront pas présentes dans ce débat », souligne le parti. A ses yeux, l’Arcom « n’a pas respecté ses obligations (et) a commis une erreur de droit et a commis une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ».