L’ouvrier a été tué par une voiture sortant d’une bouche d’égout, son employeur et le conducteur condamnés
En juillet 2019, un jeune de 22 ans avait été heurté par une voiture alors que sa tête dépassait de la bouche d’égout dans laquelle il était descendu. L’accident s’est produit à Toulouse. L’employeur et l’automobiliste ont été condamnés ce lundi 21 octobre 2024.
75 000 euros d’amende, dont 25 000 euros avec sursis, c’est la peine à laquelle est condamnée la société Bovo & Fils basée dans le Tarn-et-Garonne. C’est elle qui employait Enguerrand, 22 ans, le neveu du patron, pour un job d’été. Le conducteur de la voiture a été condamné à 2 mois de prison.
En juillet 2019, dans le quartier Bonnefoy de Toulouse, le jeune homme avait été tué par un automobiliste de 52 ans alors qu’il sortait d’une bouche d’égout en pleine nuit. Sa tête est touchée, il s’effondre.
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Les peines ne répondent pas aux exigences du parquet, qui a recommandé 10 mois de prison avec sursis pour l’automobiliste et 100 000 euros d’amende pour l’employeur. Les deux prévenus espéraient être acquittés. En vain, car des erreurs ont été révélées lors du procès.
Enguerrand travaillait sans formation à 2 heures du matin dans cette bouche d’égout. Un seul bloc de signalisation était placé à proximité de l’ouverture, sans barrière de signalisation ni signalisation. Deux camions équipés de gyrophares étaient présents, mais 100 mètres plus loin.
L’automobiliste a expliqué que sa vision était obstruée par les feux clignotants et qu’il n’avait pas vu le poteau. Il frappe la tête d’Enguerrand, arrête immédiatement son véhicule mais il est trop tard, le jeune homme est tombé au fond du tuyau.
« Ce qui est important c’est que les deux parties ont plaidé l’acquittement, donc on a eu l’impression qu’Enguerrand était mort par hasard et clairement dans cette affaire, il n’y avait pas de hasard. , » explique Joelle Glock, avocate du père de la victime, dont les propos ont été recueillis par nos confrères de Bleu. « Ce chauffeur sera prudent toute sa vie et surtout, l’entreprise va essayer d’améliorer tout cela au maximum : veiller à ce que les salariés utilisent le matériel à bon escient, que les salariés n’utilisent pas de stagiaires pour les jeter dans les égouts, toutes ces choses qui font que peu à peu, la vigilance s’émousse. Rappelez à tous que la sécurité est importante et qu’il faut essayer d’en faire autant que possible« . Le chauffeur et l’entreprise peuvent encore faire appel. Ils disposent de 10 jours.