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L’ouragan Beryl se dirige vers le Mexique après avoir frappé la Jamaïque

L’ouragan Beryl se dirige vers le Mexique après avoir frappé la Jamaïque
Un homme marche à Kingston, en Jamaïque, frappée par la tempête, le 3 juillet 2024.

L’ouragan Beryl a balayé la Jamaïque mercredi 3 juillet et devrait toucher le Mexique jeudi soir après avoir fait au moins sept morts et provoqué des destructions considérables dans le sud-est des Caraïbes et au Venezuela. Beryl, particulièrement puissant pour ce début de saison, est actuellement un ouragan de catégorie 4 sur une échelle de 5, avec des vents allant jusqu’à 215 km/h, selon le Centre américain des ouragans (NHC).

Mercredi après-midi, le centre de l’ouragan passait à quelques dizaines de kilomètres de la côte sud de la Jamaïque, selon les services météorologiques du pays, avant « quitter l’île le soir ». À ce moment-là, l’eau monte sur la côte, les vents « au moins 119 km/heure » et de fortes pluies frappent le pays.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a demandé « Tous les Jamaïcains doivent suivre les ordres d’évacuation ». Il a « imploré » toutes les personnes vivant dans une zone inondable doivent se rendre « dans un abri ou un endroit plus sûr »Les habitants s’étaient préparés en faisant des provisions de vivres.

Le béryl pourrait causer « des dégâts considérables dus au vent, notamment aux habitations, aux toits, aux arbres et aux lignes électriques »Le directeur du NHC, Michael Brennan, a averti mardi, qualifiant l’ouragan de« extrêmement dangereux »Des coulées de boue et des crues soudaines liées à des pluies torrentielles sont également attendues, notamment dans le sud d’Haïti.

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Le Mexique se prépare

Beryl devrait ensuite passer ou survoler les îles Caïmans mercredi soir ou jeudi matin, selon le NHC. La péninsule du Yucatan, très touristique au Mexique, attend l’ouragan jeudi soir et s’y prépare. Les autorités ont fermé les écoles, préparé une centaine d’abris pour les résidents et annoncé le déploiement de centaines de militaires et de techniciens de lignes électriques.

Beryl, le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique, a impressionné les experts en gagnant rapidement en intensité au cours du week-end. Il a même été temporairement classé en catégorie 5, la plus élevée, ce qui en fait l’ouragan de catégorie 5 le plus précoce jamais enregistré par les services météorologiques américains.

Les scientifiques affirment que le changement climatique, notamment le réchauffement des eaux océaniques qui alimentent ces tempêtes, les rend plus susceptibles de s’intensifier rapidement et de devenir des ouragans plus puissants.

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Saison extraordinaire

« Il est clair que la crise climatique pousse les catastrophes vers de nouveaux records de destruction »L’une des deux victimes signalées à Carriacou, île de Grenade dévastée lundi par l’œil de l’ouragan, est un membre de sa famille, a indiqué dans un communiqué à l’Agence France-Presse (AFP) le commissaire aux changements climatiques, Simon Stiell.

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Trois décès liés à l’ouragan ont été signalés au Venezuela. Au moins trois personnes ont été tuées à Grenade, ainsi qu’une personne à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Le Premier ministre de Grenade, Dickon Mitchell, a déclaré que l’île de Carriacou était coupée du monde, avec des infrastructures et des maisons rasées.

En République dominicaine, des vagues gigantesques se sont abattues sur la côte de la capitale Santo Domingo, ont constaté des photographes de l’AFP. Une tempête d’une telle puissance est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans, qui s’étend de début juin à fin novembre dans l’Atlantique. Le service météorologique américain (NOAA) avait prévenu fin mai que la saison s’annonçait extraordinaire, avec la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus.

Ces prévisions sont liées notamment au développement attendu du phénomène météorologique La Niña, ainsi qu’aux températures très élevées de l’océan Atlantique, selon la NOAA. Les températures dans l’Atlantique Nord évoluent depuis plus d’un an à des niveaux de chaleur records, bien au-dessus des annales.

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Le Monde avec l’AFP

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