Le yachting est une source de revenus essentielle pour l’économie des Grenadines situées au sud des Caraïbes. La destruction de cet archipel par l’ouragan Beryl compromet la prochaine haute saison qui débute en novembre.
Après le passage de l’ouragan Beryl, les compagnies de charter se sont transformées en transporteurs d’aide humanitaire. Depuis la Martinique, Sainte-Lucie et Grenade, des maxi-catamarans ont été chargés de biens de première nécessité et expédiés vers les Grenadines.
La navigation de plaisance, c’est aussi des liens d’amitié tissés au fil des années entre les marins et les communautés des îles Grenadines.
C’est aussi un secteur économique important. Toutes les compagnies charters basées en Martinique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Bequia et Grenade proposent des itinéraires d’une dizaine de jours aux Grenadines. C’est une destination phare.
À cette période de l’année, de nombreuses promotions sont proposées avant le début de la haute saison en novembre.
Bequia, Mayreau, Tobago Cays, Union Island, Canouan et Carriacou sont les îles les plus populaires.
L’ouragan Beryl a tout détruit.
Cette semaine, l’itinéraire d’un charter, prévu pour les Grenadines, a dû être modifié en raison du passage de l’ouragan Beryl.
La compagnie charter emmenait ses clients en Guadeloupe pour visiter Marie-Galante et Les Saintes.
Au début, on nous avait dit de continuer vers Grenade. Finalement, la route a heureusement changé. Au retour, nous avons rencontré 47 nœuds de vent dans le canal de la Dominique, c’était très impressionnant.
Gladys Louise-Alexandrine, matelot
Selon le dernier rapport du FMI, Fonds monétaire international, après le COVID et l’éruption volcanique de La Soufrière, l’économie de Saint-Vincent-et-les Grenadines a bien rebondi. Il y a des investissements et les touristes reviennent.
Seule la menace constante de catastrophes naturelles pourrait changer le destin de ce pays.
L’ouragan Beryl a détruit les infrastructures et créé une vague de chômage.
Le secteur de la navigation de plaisance génère des milliers d’emplois dans plusieurs services.
Les sociétés de location de bateaux embauchent du personnel de navigation. Les marinas ont besoin de mécaniciens, de réparateurs de voiles. Les restaurants, les hôtels, les magasins d’approvisionnement, les vendeurs de produits frais, les guides touristiques et les chauffeurs de taxi sont recherchés.
Aux Grenadines, presque tout le monde travaille dans l’hôtellerie, le yachting ou la pêche.
Pour faciliter le nettoyage des sites fréquentés par les visiteurs, le gouvernement de Saint-Vincent-et-les Grenadines a été contraint de fermer l’accès à toutes les plages et parcs de son territoire, jusqu’à nouvel ordre.
Aujourd’hui la question se pose : les charters vers les Grenadines pourront-ils reprendre pour la haute saison qui débute dans 4 mois ?
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