Louison Thevenin portera « fièrement la Champagne-Ardenne, ma région de cœur »
Louison, qui es-tu ? D’où venez-vous? Que fais-tu ?
Je m’appelle Louison, j’ai 23 ans et je viens de Troyes dans l’Aube. De Sainte-Savine précisément. Mais j’ai passé cinq ans à Reims, et j’habite désormais à Saint-Dizier. En fait, je voyage un peu dans la région. Je suis en deuxième année d’un master en droit fiscal et j’aimerais passer le barreau et la magistrature. Être avocat ou même procureur, si jamais je le peux.
Que ressentez-vous alors que vous venez d’être élue Miss Champagne-Ardenne ?
C’est une bonne question. On se sent bien. Nous nous y préparons depuis huit mois, donc finalement, nous avons hâte que cela se produise. Mais j’avoue que l’aventure Miss France est un peu floue aussi, car on ne sait pas trop ce qui nous attend. Mais quoi qu’il en soit, je sais que je suis très bien entouré. Donc dans le flou, il y a de la lumière.
Êtes-vous toujours au septième ciel ou en êtes-vous déjà descendu ?
C’est un mélange des deux. La nuit a été courte, donc évidemment on ne peut pas descendre de nos émotions. Mais en fin de compte, j’ai beaucoup de questions sur la suite, sur ce qui va se passer, que j’ai hâte de poser à mon comité. C’est vrai que je ne m’en rends pas vraiment compte, je peux dire que je suis toujours sur un petit nuage.
L’élection de Miss France a lieu dans deux mois. Es-tu prêt?
C’est vrai que je ne pensais pas être là aujourd’hui. Donc ça m’inspire beaucoup d’inconnu, de défis, finalement et c’est ce qui m’inspire chaque jour : me dépasser. Alors, je suis prête, je vais tout donner pour porter fièrement les couleurs de ma région, les emmener le plus loin possible, en espérant bien sûr pouvoir remporter cette première couronne de Miss France en Champagne-Ardenne.
Les candidats gâchent-ils leur chignon et se jettent-ils des peaux de banane en coulisses ?
Non, il y avait une solidarité, une cohésion qui faisait que je m’épanouissais le grand jour, parce que j’étais tellement heureuse d’être avec ces filles. Même en coulisses, nous nous sommes entraidés. Chacun a coiffé les autres et a donné des conseils pour le discours. C’était une fraternité.
Sportive de haut niveau
Vous avez concouru par le passé à Miss Lorraine, pourquoi une autre région ?
Ma meilleure amie qui a été élue Miss France comme Miss Lorraine m’a encouragé à y participer et ce depuis que j’habite à Nancy. Mais quand on n’est pas dans sa région, on se sent moins légitime pour représenter ses habitants et sa culture, son patrimoine, sans vraiment le connaître. Je me sens donc plus chez moi en Champagne-Ardenne, 1000 fois plus, c’est là que j’ai grandi, c’est là que je me suis épanoui.
Est-ce la persévérance qui vous guide ?
Quand je commence quelque chose, je vais toujours au bout pour ne jamais regretter. C’est ma devise. Quoi qu’il arrive, terminez ce que vous avez commencé. C’est toujours ce que je fais, que ce soit pour mes études, que ce soit pour le basket, que j’ai joué à un haut niveau. Persévérance, détermination, rigueur aussi, j’ai travaillé pour y arriver. Cela ne s’est pas produit en un clin d’œil.
Vous avez joué au basket à Sainte-Savine et à Reims. Qu’est-ce que ce sport vous a apporté dans la vie ?
Beaucoup. Cela m’a déjà apporté cette rigueur. Le haut niveau demande beaucoup d’entraînement, beaucoup de sacrifices également dans sa vie personnelle. J’ai appris la détermination, à ne pas abandonner, à tomber, à me relever. C’est dur, c’est un monde où il faut évidemment créer sa place. C’est peut-être aussi pour ça qu’à 23 ans j’ai cette maturité.
« J’avais conscience que je ne ferais pas l’unanimité car la beauté est subjective »
Jouez-vous toujours au basket ?
Alors, j’aimerais bien, mais malheureusement, à Metz, il n’y a pas d’équipe. J’aimerais donc, l’année prochaine, pouvoir bouger un peu, puis recommencer. Ça me manque, j’ai commencé le basket à 3 ans.
Les concours de beauté ne sont-ils pas rétrogrades ?
A la base, j’étais très sportif. C’était toujours du jogging, du basket. Et un jour, je me suis lancé un défi même si je ne connaissais pas les ratés. Et j’ai découvert que c’était plus qu’un concours de beauté. C’est une aventure. Au final, cela permet vraiment aux jeunes femmes de vivre un rêve, de s’épanouir, d’acquérir beaucoup d’expériences de maturité. La beauté a également évolué. C’est plus que physique, c’est devenu un tout. Donc je suis fier de représenter non seulement une simple beauté physique, si je puis dire, mais aussi d’avoir ce package qui me permet de me dire que mes concours d’éloquence m’ont servi, le basket m’a servi.
Êtes-vous branché sur les réseaux sociaux ?
Certainement pas. Je ne suis pas fan des réseaux, car ce n’est pas la réalité. Nous montrons un monde de paillettes, de rêves. Mais derrière, il y a la réalité, il y a les études, il y a le quotidien, il y a le travail. Je ne suis pas contre car c’est un outil pour transmettre des messages positifs. En 2024, il est devenu incontournable, un outil de travail, mais il faut être prudent.
Depuis votre élection, vous avez parfois été critiqué pour votre apparence. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
J’avais conscience que je ne serais pas unanime car la beauté est subjective. Mais à partir du moment où l’on est fier de ce que l’on fait, de la place que l’on occupe, que l’on sait ce que l’on vaut, on n’a pas forcément besoin des critiques des autres. Mais c’est le jeu des « personnalités publiques », quand on se lance dans l’aventure des miss, on sait très bien qu’il y aura des critiques. J’étais donc préparé mais ça m’affecte évidemment un peu. Mais pour l’instant, je suis tellement heureuse d’être Miss France que finalement les « haters » s’en remettent.
Etes-vous pour la paix dans le monde ?
Je suis aussi pour sauver les dauphins (rires). Je ne peux que diffuser des messages positifs, surtout dans le contexte actuel. Mais en tant que citoyenne avant tout et jeune femme, je ne suis pas pour la paix dans le monde, mais pour la paix en général.
Comptez-vous les petits pois dans votre assiette ?
J’ai toujours eu ce mode de vie sportif. Je baigne dans le haut niveau depuis l’âge de 13 ans donc c’est tout simplement devenu ma routine de vie. Je veux tout donner pour ne rien regretter. Alors on évitera les petits gâteaux, tout ce qui est un peu trop gras, on fera un maximum de sport, on boira, on dormira. Mais surtout, gardez à l’esprit qu’une miss reste une jeune femme. Il faut en profiter pleinement. Il ne faut pas non plus se priver, car la privation entraînerait de la frustration. Et je pense que pour qu’une aventure soit pleinement vécue, il suffit de rester soi-même et de continuer à vivre normalement. J’ai une écharpe, une couronne, mais je reste moi-même et ça ne me fait pas peur.
Un message à tous les Champardennais ?
Merci pour leur confiance. Evidemment, la Champagne-Ardenne, je le porterai fièrement. Pour moi, cela a toujours été ma région cardiaque. Aie confiance en moi. Je ferai de mon mieux pour vous représenter dignement sur la scène Miss France.