Nouvelles locales

Louis Vuitton, Chanel, Orange… Quelles sont les marques françaises les plus valorisées ?

La valorisation globale des plus grandes marques françaises progresse toujours, mais bien moins vite que celle des plus grandes marques mondiales, selon le classement Brand Finance France 150. Un déclin inquiétant ?

Les entreprises françaises du luxe ont toujours la cote. Louis Vuitton est la marque française la plus valorisée en 2024, pour la troisième année consécutive, selon le classement Brand Finance France 150, dévoilé ce jeudi 23 mai. Fleuron du groupe LVMH, la marque est valorisée à 30,1 milliards d’euros, en hausse 19% en un an, la valeur indiquée dans le classement étant entendue « comme l’avantage économique net qu’un propriétaire de marque obtiendrait en octroyant une licence pour la marque sur un marché libre ».

Dans le top 10 français, on retrouve quatre autres marques de luxe. Valorisé 24,3 milliards d’euros (+30%), Chanel arrive en deuxième position. Plus loin, on retrouve Hermès (5e ; 15,6 milliards), Dior (8E ; 13,7 milliards) et Cartier (10e ; 12,7 milliards). Dans le reste du premier classement, on retrouve également l’opérateur Orange (3e ; 18,9 milliards), le groupe pétrolier TotalEnergies (4e ; 15,9 milliards), l’assureur Axa (6e ; 15,5 milliards), l’avionneur Airbus (7e ; 15,1 milliards) et EDF (9e ; 13,4 milliards).

Decathlon parmi les marques les plus fortes

Au total, les 150 plus grandes marques françaises ont atteint une valorisation de 507 milliards d’euros en 2024, soit +33 milliards d’euros par rapport à 2023. Avec +45% en valeur en un an (à 1,2 milliard d’euros), Edenred a enregistré la plus forte croissance sur un an, suivis par Darty (+38%) et Kenzo (+36%). En moyenne, la croissance de la valorisation de ces 150 marques françaises a été de 6%, supérieure à celle de nos voisins, notamment allemands (+5%) et britanniques (-1%).

L’indice de force des marques recule en revanche de 0,6 point contre -0,4 au Royaume-Uni et -0,1 en Allemagne. Cet indice mesure « l’efficacité des performances d’une marque (…) par rapport à ses concurrents », explique Brand Finance. En termes de force des marques, le haut du classement est également dominé par le luxe, avec Chanel (1euh ; 88.9), Dior (2e ; 87.4), Hermès (4e ; 87) et Louis Vuitton (5e ; 86.9). La marque de sport Decathlon occupe également la troisième place, avec un indice de force de marque de 87,3.

Une « érosion de la compétitivité » des marques françaises

Le déclin de la force des marques françaises alors que leur valorisation augmente est « inquiétant »selon Bertrand Chovet, directeur général de Brand Finance France, qui y voit un signe de « érosion progressive de la compétitivité des marques françaises ». « Si cela reste dépendant de chaque catégorie d’activité, cela démontre un ralentissement des investissements dans les marques, une dégradation de l’image des marques et donc de la performance des grandes marques françaises par rapport à la concurrence mondiale. »

Et même si la valorisation des marques françaises progresse, l’écart se creuse avec le reste du classement mondial. « Au cours des quatre dernières années, la valeur moyenne des 100 marques françaises les plus valorisées a augmenté deux fois moins vite que celle des 100 marques mondiales les plus valorisées. », rapporte Brand Finance. La moyenne des indices de force de marque a, « augmenté douze fois plus lentement ».

Dans le classement des 500 marques les plus valorisées au monde, dévoilé en janvier dernier, Louis Vuitton n’arrive qu’en 52ème position. Si le podium français est occupé par le luxe, ce sont plutôt les géants de la Tech qui tirent leur épingle du jeu au niveau mondial : Apple est 1er avec 516,6 milliards de dollars de valorisation, suivi de Microsoft (340,4 milliards), Google (333,4 milliards), Amazon ( 308,9 milliards) et Samsung (99,4 milliards).

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page