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Louis Mermaz, figure de Mitterrand, est décédé à l’âge de 92 ans

Louis Mermaz, figure de Mitterrand, est décédé à l’âge de 92 ans

Il était l’un des fidèles compagnons de François Mitterrand. L’ancien président de l’Assemblée nationale Louis Mermaz est décédé à l’âge de 92 ans, ont annoncé plusieurs responsables politiques jeudi 15 août 2024. « Louis Mermaz, ancien ministre, président de l’Assemblée nationale et figure marquante de la vie politique, nous a quittés à son domicile de l’Essonne. Son engagement au service de notre pays a marqué son histoire. »a déclaré sur X, anciennement Twitter, le président du conseil départemental de l’Essonne, François Durovray.

Député, Ministre, Président de l’Assemblée

Né en 1931, Louis Mermaz entre en politique dans les années 1950 au sein de l’Union démocratique et socialiste de la Résistance, où il rencontre François Mitterrand, auquel il restera fidèle tout au long de sa carrière. Élu une première fois en Isère aux législatives de 1967, il devient une figure de ce département, où il sera sept fois député, mais aussi président du conseil général pendant 15 ans.

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Celui qui fut également maire de Vienne (Isère) pendant 30 ans (1971-2001) entre au gouvernement Mitterrand en 1981 comme ministre de l’Equipement et des Transports. Un poste de courte durée puisque Louis Mermaz y restera 31 jours avant d’être élu à la tête de l’Assemblée nationale, à l’issue des législatives remportées par le PS.

« Nous devons montrer que le socialisme fonctionne »

Il retrouve son ministère en 1988, rejoignant le premier gouvernement de Michel Rocard, cette fois pour 40 jours, avant de repartir pour présider le groupe socialiste entre juin 1988 et 1990. Louis Mermaz occupe ensuite le poste de ministre de l’Agriculture en octobre 1990, puis des Relations avec le Parlement jusqu’en 1993. Le haut fonctionnaire du PS, qui fut aussi porte-parole du gouvernement, a également été sénateur pendant dix ans jusqu’à sa retraite politique en 2011.

L’homme politique était un ardent défenseur du socialisme. « Nous devons montrer que le socialisme fonctionne »il l’a déclaré au congrès de Valence en 1981, mettant en garde contre une dérive « vers une vague de social-démocratie »OMS « conduira à un retour au libéralisme. »

Un « esprit vif »

La pluie d’hommages sur le réseau social X a commencé avec celui du Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a partagé son « immense tristesse ». « Compagnon de F. Mitterrand, son esprit vif nous a accompagné dans tous nos combats, jusqu’à ces derniers jours, pendant la campagne législative »il a réagi.

De son côté, l’ancien chef du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a rendu hommage à la mémoire d’un « intellectuel à l’humour corrosif, compagnon de Mitterrand du congrès d’Epinay à la présidence de l’Assemblée, combattant de gauche jusqu’à son dernier souffle lors des élections européennes ». Jean-Luc Mélenchon a rendu hommage à un « un véritable modèle de défense des libertés publiques et des droits de l’homme, sans deux poids deux mesures et sans peur du qu’en-dira-t-on ».

L’ancien président de la République, François Hollande, a pour sa part déploré la perte d’un « cher et fidèle ami » qu’il aimait« érudition » » mémoire «  Et « humour ». « Les socialistes ont perdu un militant exemplaire, les historiens ont perdu l’un des témoins les plus précieux de la période contemporaine, et les Français ont perdu l’un des acteurs majeurs des années Mitterrand. »a-t-il ajouté dans un communiqué.

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